base.afrique-gouvernance.net/fr/corpus_bipint/fiche-bipint-1332.html
L’évolution de la micro-finance au Togo peut-être saisie en trois temps. La période d’avant 1995, la période entre 1995 et 2011 et celle ouverte à partir de 2011. La micro-finance au Togo, un secteur constitué aujourd’hui de 204 systèmes financiers décentralisés, bénéficie d’un cadre juridique conséquent et connaît un essor sans précédent. A côté des forces qu’il convient de reconnaître au secteur, le diagnostic laisse apparaître des faiblesses et des menaces. Cependant, des opportunités existent ; les pistes de solution aussi.
base.afrique-gouvernance.net/fr/corpus_bipint/fiche-bipint-1330.html
Au regard de la libéralisation des économies de Union Economique et Monétaire Ouest- Africaine (UEMOA) et de la place accordée au secteur privé pour enclencher une dynamique de croissance forte et durable, les entreprises doivent disposer de ressources suffisantes, en temps opportun et à des conditions appropriées, pour réaliser des projets économiques rentables et créer ainsi des richesses.
L’enjeu fondamental pour le Togo consiste à trouver les sources de financement adéquates pour réaliser les investissements productifs en vue d’accélérer la croissance et de réduire sensiblement la pauvreté.
Trois principaux canaux s’offrent à l’économie togolaise pour son financement : le secteur bancaire, le secteur des systèmes financiers décentralisés et le marché financier régional.
Le thème « Quelles assurances et sécurité sociale pour une économie forte, durable et inclusive » renvoie au rôle du secteur des assurances et de la sécurité sociale dans l’économie. Pour une économie forte, durable et inclusive, il s’avère nécessaire de créer une synergie d’actions entre les acteurs de ce secteur.
Ce secteur constitue essentiellement un outil pour l’Etat pour renouveler les moyens de production en les sécurisant. Le système assurantiel joue également un rôle de redistribution des revenus et offre une opportunité à partir des réserves dégagées pour lever des fonds en vue du financement de l’économie.
Pour jouer ces rôles, faut-il encore que les institutions opérant dans ce secteur puissent présenter les caractéristiques majeures d’un instrument fiable.
base.afrique-gouvernance.net/fr/corpus_bipint/fiche-bipint-1326.html
Reposant sur une analyse sans complaisance de notre espace, sur les facteurs les plus importants de son évolution et sur les scénarii les plus plausibles dont il pourrait être le théâtre, les conclusions de ce Rapport constituent un précieux guide pour l’ensemble des décideurs de notre Union.
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Parcourant les grandes dates de l’évolution du Franc CFA (avant et après sa création), la communication tente d’apporter des réponses aux questionts fondamentales suivantes : comment le F CFA fut-il créé puis réévalué ? Pourquoi le FCFA ne fut-il plus réévalué après 1948 ? Pourquoi la dévaluation de 50% en 1994 ? Ensuite sont abordées la problématique de la compétitivité de la production industrielle de la zone UEMOA et le frein que constitue l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour l’UEMOA. Enfin des solutions sont proposées en vue de surmonter l’écueil de compétitivité, ainsi que des stratégies d’approches en attendant la monnaie commune de la CEDEAO.
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La réflexion sur les réformes de la gestion des finances publiques au Togo pose les enjeux majeurs, aborde la contribution globale de l’administration à l’économie togolaise et surtout fait le point sur les progrès réalisés par le gouvernement togolais avant d’ouvrir sur les perspectives.
base.afrique-gouvernance.net/fr/corpus_bipint/fiche-bipint-1317.html
Le Gouvernement de la république togolaise a engagé une politique d’investissements publics dans les années 70 afin de suppléer les insuffisances du secteur privé à l’époque. Les résultats obtenus n’ont pas été à la hauteur des espérances et l’Etat devait continuellement subventionner les unités de production qui ne dégageaient que des pertes. Au même moment, le remboursement des emprunts1, surtout extérieurs qui ont permis la réalisation de ces investissements n’a pu se faire correctement entraînant une accumulation des arriérées de payement.
Pour faire face à ces difficultés, le Gouvernement a fait appel en 1979 au Fonds Monétaire International (FMI) 2. De 1990 à 2008, aucun Gouvernement n’a pu véritablement conduire des programmes jusqu’à leur aboutissement, le contexte ne se prêtant pas.
A partir d’avril 2008 tous les partenaires techniques et financiers se sont réengagés au Togo. Aujourd’hui, quelles sont les principales réformes opérées au titre de ce programme et les soutiens financiers reçus ? Quels sont les résultats mesurables sur l’économie togolaise ?
base.afrique-gouvernance.net/fr/corpus_bipint/fiche-bipint-1316.html
La problématique des pôles de croissance et de développement dans les pays du Sud est récurrente.
Dans le cas des pays de l’UEMOA, le constat d’échec après trente années d’ajustement structurel est patent. La plongée sans filet de sécurité dans la mondialisation néolibérale a montré ses limites, en même temps que la proximité des structures économiques au sein de l’Union a fait émerger la nécessité de valoriser la « neuvième économie » c’est-à-dire la promotion des externalités positives issues de l’appartenance des huit Etats de l’UEMOA à une même entité géographique, une langue de travail commune, le français, (à l’exception de la Guinée-Bissau qui est lusophone) et une monnaie unique en partage, le franc CFA.C’est dans cette optique que les instances de l’UEMOA ont lancé d’énormes Politiques et Programmes, avec comme préoccupation essentielle de contribuer à faire de la zone UEMOA, un espace d’émergence économique et de progrès social fondé sur une solidarité accrue entre les différents Etats-membres.
Face au contexte économique et à la crise, la création de nouvelle monnaie locale, sociale, complémentaire devient très courante. Dans ce sens les citoyens, associations, collectivités ou entreprises sont nombreux à s’interroger sur les moyens de dynamiser l’économie de leur territoire, dont l’utilisation de nouvelles solutions d’échanges comme les monnaie locales complémentaires. Ainsi au cours d’un petit-déjeuner en présence de plusieurs et d’experts la question tente d’être mieux appréhender pour comprendre comment ces monnaies locales et complémentaires s’inscrivent dans l’économie traditionnelle.
Dossier de Presse-Petit-déjeuner
Auteur:Agnès Rouvière
www.euskalmoneta.org/wp.../Pourquoi-créer-une-monnaie-locale.pdf
La monnaie est un moyen d’échange. La nature d’une monnaie conditionne donc la nature des échanges. Une monnaie locale peut servir à dynamiser les entreprises et associations locales, à relocaliser l’économie, à agir pour l’environnement et à créer du lien social, comme nous le montrent des dizaines d’exemples du Japon aux États-Unis en passant par l’Allemagne, la Suisse et bien sûr la France, avec notamment un cas très intéressant à Toulouse (le SOL Violette). Au Pays basque, il s’agira aussi d’encourager l’usage public de l’euskara, notamment dans les commerces. En France, un système de monnaie complémentaire est très répandu, même s’il est limité dans son usage, et même s’il n’a pas de caractère local, c’est celui des tickets restaurant : ils sont édités par une entreprise, échangés contre des euros et dépensés dans un réseau de commerces participants.
L’analyse de la situation de l’emploi et de la migration indique que le Sénégal est largement confronté, dans l’optique d’un développement durable, à l’équation complexe de la mise en perspective de la croissance démographique et de la croissance économique. Parce qu’il est considéré comme le moyen principal d’accès aux revenus, la promotion de l’emploi doit occuper une place centrale dans les politiques nationales de développement. L’atteinte d’un tel objectif implique la mise en place d’un organe susceptible de renseigner, avec exactitude et
en temps réel, l’état de la demande et son adéquation avec l’offre du marché. De ce point de vue, la mise en place de l’Observatoire national de l’emploi et des qualifications professionnelles maintes fois annoncée, doit être rapidement concrétisée. Dès lors que l’accès à l’emploi formel s’avère de plus en plus difficile en raison notamment du ralentissement prévu de l’activité économique, l’auto emploi s’impose comme une solution alternative. Il faut cependant reconnaître que les expériences menées dans ce domaine n’ont pas produit les résultats escomptés du fait notamment de la non résolution des questions liées au financement de la création d’entreprises et/ou de la modernisation du secteur informel. Une réflexion hardie doit porter sur les mécanismes de nature à rendre opérationnels les projets initiés en rapport avec les partenaires du développement. Aussi la volonté réaffirmée d’impliquer les migrants internationaux dans le développement national ne doit pas occulter une question qui se pose avec acuité : la sécurisation des transferts d’argent qui transitent par les circuits informels. En effet, des informations concordantes indiquent que le Sénégal est une des places fortes de la circulation de sommes d’argent dont l’origine est plus que douteuse. Ce document de travail sur le Sénégal a été préparé dans le cadre du projet de recherche de l’Institut international d’études sociales « Faire des migrations un facteur de développement : une étude sur l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest ».
Auteur:Papa Demba FALL
senegal.pdf ()
L’urbanisation dans le monde en développement fut un temps considérée comme trop rapide et
ingérable, un phénomène à combattre que les pouvoirs publics, à l’échelon national, régional et local, se sont souvent efforcés de juguler. Cette vision des choses est révolue. Aujourd’hui, de nombreux responsables politiques reconnaissent que l’urbanisation n’est pas seulement inévitable : elle est également un moteur puissant de croissance économique et de réduction de la pauvreté. Cette nouvelle philosophie repose sur l’idée que la densité — et l’urbanisation qui y conduit — est indispensable pour obtenir des économies d’agglomération et des gains de productivité. Les performances d’une ville ne se mesurent pas à sa taille mais à sa fonction. La question qui se pose est donc : comment gérer l’urbanisation de manière à exploiter son potentiel de développement économique?
Auteur préface:Katherine Sierra
Vice-présidente pour le développement durable de la Banque mondiale
Réseau du développement durable
Pôle de coordination pour le secteur urbain
urbanhelp@worldbank.o
www.afdb.org/.../Tendances%20économique%20-%20Le%20développe...
Les marchés de capitaux en Afrique du Nord existent de longue date, mais ils ont contribué très peu au développement de la région. Alors que le développement et la prospérité du secteur privé reposent principalement sur la capacité des entrepreneurs à mobiliser des financements sur fonds propres, cette étude met en évidence les limites en termes d’envergure et de profondeur du marché boursier nord-africain… L’étude révèle également le caractère globalement approprié des dispositions légales et réglementaires, mais pointe du doigt le manque de confiance des investisseurs nationaux et étrangers. Les perceptions de la transparence et de la corruption créent un climat peu propice aux affaires ainsi que les obstacles bureaucratiques à l’activité des entreprises. Cependant, le rendement du marché est encourageant en dépit de l’incidence négative de la crise financière mondiale et du Printemps arabe.
Auteur :BAFD 2013
Membre de l’équipe de rédaction: Mme Catherine BEAUMONT-KEITA
www.internal-displacement.org/.../les-deplacements-en-afrique-un-obstac
La présente brochure est le fruit d’une initiative axée sur la connaissance et l’apprentissage des droits humains et du déplacement forcé lancée par l’IDMC, l’Institut de Droit public de l’Université de Berne, et géré par le Programme mondial sur les déplacements forcés de la Banque mondiale. La présente brochure vise à prodiguer des conseils sur la manière d’intégrer les approches liées aux droits humains aux interventions axées sur le développement pour lutter contre les déplacements forcés. Les enseignements contenus dans la présente brochure sont tirés d’une étude analytique sur les déplacements internes en Afrique, produite par l’Institut de Droit public de l’Université de Berne. La brochure a été préparée et examinée dans le cadre d’un atelier organisé par la Commission de l’Union africaine.
Auteur:IDMC (Internal Displacement Monitoring Centre)
les-deplacements-en-afrique-un-obstacle-au-developpement.pdf ()
Au Burkina Faso, l’examen des effets de la croissance et de l’inégalité sur la pauvreté, au cours de la période 1994-98, suggère trois conclusions. Premièrement, dans un contexte macro-économique favorable, non corroboré par les informations micro-économiques, les enquêtes prioritaires mettent en évidence une stabilité de la pauvreté monétaire, une vulnérabilité des ménages proportionnellement plus répandue, et d’importants changements structurels : progression du ratio de vulnérabilité ; importantes disparités géographiques et recomposition de la pauvreté rurale ; urbanisation de la pauvreté monétaire – augmentation des privations relatives plus rapide que la part de la population des villes – et non monétaire – augmentation de l’inégalité de la mortalité et de la malnutrition des enfants. Deuxièmement, fondée sur des approches en termes d’élasticités de pauvreté – indice de croissance pro-pauvres et taux de croissance d’équivalent pauvreté –, de « courbe d’incidence de croissance », et de variations relatives des parts des dépenses des pauvres, ainsi que par rapport à une appréhension ex post du bien-être, l’étude montre que, pour l’ensemble de l’économie, les changements inhérents à l’inégalité des ressources par tête, associés au processus de croissance, ont contribué à réduire ou à stabiliser la pauvreté. Dans ces conditions, il semblerait qu’un processus de croissance pro-pauvres ait prévalu au cours de la période. Troisièmement, la prise en considération des milieux rural et urbain, des types d’urbanisation, des régions, ainsi que de la vulnérabilité des ménages, relativise sensiblement l’appréciation précédente. Si le caractère pro-pauvres de la croissance en milieu rural semble confirmé par plusieurs indices – bien que les effets soient disparates –, la configuration de la croissance économique dans les villes est plutôt « pro-riches » – notamment, dans les deux grandes agglomérations –, l’effet dû à l’inégalité ayant renforcé l’effet de croissance défavorable aux pauvres. Néanmoins, une appréhension ex ante du bien-être des ménages démontre que, pour l’ensemble de l’économie, une configuration pro-pauvres de la croissance prévaut surtout pour les groupes dont la pauvreté est imputable à une variation des dépenses – pauvres transitoires involutifs et évolutifs –, comparativement à ceux dont la pauvreté est expliquée par une faiblesse de ces dernières – pauvres durables –, et, semble-t-il, parmi les premiers, plus pour ceux qui sont en même temps vulnérables – pauvres transitoires involutifs. Cette situation prédomine également en milieu rural, alors que dans les villes l’existence d’un processus de « croissance pro-riches » ne semble démontrer que pour des formes de pauvreté caractérisant des ménages qui sont en même temps vulnérables – pauvres durables et transitoires involutifs. De tels résultats pourraient questionner l’opportunité des politiques de lutte contre la pauvreté, fondées sur des indicateurs agrégés du bienêtre des ménages ou des individus, une préoccupation centrale du « Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté » en cours de révision.
Auteur : Jean-Pierre Lachaud, Professeur
Directeur du Centre d’économie du développement
(Membre de l’IFReDE-GRES)Université Montesquieu-Bordeaux IV - France
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Il importe d’examiner dans quelle mesure les bénéfices de la croissance peuvent profiter aux pauvres, en particulier dans les pays d’Afrique subsaharienne confrontés à une profonde crise économique et sociale, sans précédent au cours de leur histoire.
A cet égard, le degré de pauvreté dépend de deux facteurs. D’une part, le niveau moyen du revenu;d’autre part, l’étendue de l’inégalité de la distribution du revenu. En principe, un accroissement du
revenu moyen réduit la pauvreté, tandis qu’une élévation de l’inégalité l’accroît. En réalité,bien que certaines hypothèses aient été avancées,la relation entre les variations de la pauvreté et la croissance économique n’est pas réellement explorée.
La présente étude s’inscrit dans cette perspective. Elle se propose, à l’aide d’une méthode récemment développée et dans une optique comparative, d’appréhender le lien entre la croissance économique,la pauvreté et l’inégalité des revenus dans quelques capitales ou pays d’Afrique subsaharienne- Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, Mali et Mauritanie -sous ajustement depuis près d’une décennie, pour la plupart d’entre eux.
auteur : Jean-Pierre Lachaud, Professeur
Directeur du Centre d’économie du développement
Université Montesquieu-Bordeaux IV - France
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Cet article dresse un panorama de l’urbanisation en Afrique et de ses perspectives. Un peu plus du tiers de la population du continent africain demeure en ville. Le rythme de croissance de la population urbaine a atteint presque cinq pour cent par an en Afrique au lendemain des indépendances. Cette croissance se ralentit progressivement résultant de plus en plus du mouvement naturel. Les migrations ne se sont fortement ralenties pour autant, les mouvements restent intenses, seulement le départ des uns compense davantage l’arrivée des autres. Il faut donc gérer aujourd’hui les conséquences d’une forte croissance dont le pic est déjà derrière nous, mais dont il faudra supporter les conséquences dans les cinquante années à venir du fait de l’inertie des phénomènes démographiques. Le phénomène urbain constitue une préoccupation majeure, même dans le cas des centres urbains moins peuplés, car le rythme de la croissance démographique est souvent sans rapport avec celui du développement des capacités de production économique de ces cités. Formidable bassin d’emplois, les villes produisent cependant de plus en plus d’exclus du travail. Les taux de chômage sont particulièrement élevés en Afrique, et ce chômage frappe particulièrement les jeunes, même diplômés.
Auteur : Philippe Antoine
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www.lecercledeseconomistes.asso.fr/IMG/pdf/035_session_1_Balepa_fr.pdf
La progression exceptionnelle de la population en Afrique subsaharienne, due essentiellement aux niveaux élevés de fécondité mais aussi à la baisse de la mortalité généralisée a toujours été perçue comme un facteur majeur qui freine son développement. Dans un contexte de niveau élevé de pauvreté, de croissance économique mal distribuée, de dégradation de l’environnement et d’insécurité alimentaire, cette progression complique la réalisation du bien-être des populations. Cette situation est d’avantage renforcée sous l’effet d’une crise économique mondiale dont les effets sont ressentis dans cette zone comme un nouvel obstacle au développement, mais aussi comme une opportunité à saisir pour bâtir les économies sur de nouvelles bases.
Auteur :Martin BALEPA ?Directeur Général d’AFRISTAT ?JUILLET 2009
www.citiesalliance.org/sites/citiesalliance.org/.../content_foreword.pdf
L’Afrique s’urbanise vite. Dans cet essai synthétique, Christine Kessides analyse les principaux aspects des défis particuliers que doit affronter l’Afrique subsaharienne face à sa rapide urbanisation et présente un certain nombre de manière d’y répondre. Elle décrit le contexte dans lequel s’inscrit cette urbanisation accélérée. Elle tente répondre dans le document à ces problématiques suivantes. Comment faire de ces villes en développement des partenaires constructifs du développement du continent, capables de réduire la pauvreté persistante des populations rurales et urbaines ? Quelles sont les conditions requises pour réussir ? Quels sont les enjeux, ou quels sont les coûts d’opportunité qui pèseront sur les pays d’Afrique si ces buts ne sont pas atteints et quels sont les choix et les priorités stratégiques et opérationnels auxquels doivent faire face la plupart des pays d’Afrique pour tirer le meilleur parti du processus de transition vers une société essentiellement urbanisée.
Auteur : Christine Kessides
L’accumulation de logements décents est cruciale tant par son effet sur les niveaux de vie que par le rôle central qu’elle joue dans le développement économique. Les effets sur les niveaux de vie sont d’une portée considérable. Outre son utilité immédiate, un logement décent améliore la santé des occupants et permet aux enfants de faire leurs devoirs. Il libère l’emploi du temps des femmes et leur permet de participer au marché du travail. Plus subtilement, le foyer et son environnement influent sur l’identité et l’estime de soi. Le rôle du logement dans le développement économique n’est peut-être pas suffisamment reconnu.
Cependant en Afrique le logement n’a jamais bénéficié d’une priorité politique aussi élevée. Cela est dû à ce que le rôle capital du logement pour la prospérité et de l’investissement immobilier pour le développement économique n’ont jamais été suffisamment appréciés.
Auteurs : Paul Collier et Anthony J. Venables,Département des sciences économiques, Université d’Oxford
Le continent africain connaît le plus fort taux de croissance urbaine de la planète. Les villes d’Afrique sub-saharienne à elles seules doivent se préparer à accueillir plus de 300 millions d’habitants supplémentaires dans les vingt prochaines années. Pour donner l’échelle de ce que cela signifie concrètement, ceci équivaut à réaliser des ensembles urbains suffisants pour recevoir la totalité de la population actuelle des États-Unis d’Amérique. Or, ni l’appareil de production d’infrastructures locales et de terrains équipés, ni les ressources, ni les systèmes de financement adéquats pour faire face à un tel enjeu ne sont en place actuellement. Thierry Paulais explique dans ce papier l’inadaptation des mécanismes de financement actuel pour faire face à ces défis mais aussi la montée en puissance des collectivités locales dans le financement des investissements locaux. Ces mécanismes de financement endogène relèvent de 3 principes. Il va s’agir d’abord d’utiliser l’épargne locale et toutes les capacités d’investissement – ménages, entreprises, fonds de pensions, fonds d’investissement – en offrant des supports de placement sécurisés ;ensuite de capter une partie de la valeur créée par un développement urbain bien géré du fait des mécanismes fonciers et la recycler dans les opérations de développement urbain suivantes ;et enfin d’augmenter les ressources propres des collectivités en optimisant les revenus de la fiscalité assise sur le foncier et l’habitat.
Auteur:Thierry Paulais, Urbaniste et économiste à l’Agence Française de Développement
Rendre les secteurs financiers accessibles à tous a le pouvoir d’améliorer les conditions de vie des populations, en particulier des pauvres. Un petit prêt, un compte d’épargne ou une assurance peuvent faire une grande différence pour une famille à bas revenus. Ils permettent à ces gens d’investir dans une meilleure alimentation, dans leur logement, leur santé et l’éducation de leurs enfants. Ils permettent de mieux réagir lors de périodes difficiles dues à de mauvaises récoltes, à la maladie ou à un décès. Ils aident à planifier l’avenir. Le présent ouvrage, Construire des secteurs financiers accessibles à tous, est le résultat de ce processus de longue haleine. Il offre une vision de ce que pourrait être un secteur financier n’excluant pas les pauvres, sans pour autant édicter de règles pour y parvenir. Avant même d’être publié, le livre a acquis une certaine notoriété dans le secteur de la microfinance, où il a été baptisé « Livre Bleu » d’après la couleur du drapeau des Nations Unies. Si certains terrains d’entente se dégagent, on dénombre aussi de nombreux points sur lesquels les avis et les solutions divergents selon les pays. Chaque pays doit donc élaborer ses propres stratégies nationales pour offrir aux pauvres l’accès aux systèmes financiers. Le Livre Bleu entend accompagner les discussions que les différents pays souhaiteront peut-être organiser entre les acteurs à l’échelle nationale en vue de mettre en place ces stratégies.
Auteurs :José Antonio Ocampo,Kemal Derviş,Richard Weingarten,Nations Unies 2006
La constitution d’un secteur financier solide, qui contribue effectivement à une croissance soutenue équitable en regroupant, protégeant et réaffectant l’épargne et en encourageant l’investissement productif, y compris dans les secteurs des biens échangeables, constitue l’un des grands défis de la mondialisation axée sur le développement. La présente note d’information se compose d’une introduction, de deux sections de fond et d’un ensemble de questions à l’intention des experts. Le chapitre 1 passe en revue le rôle de la coopération régionale dans l’offre de financements à court terme à l’appui des échanges et de la chaîne d’approvisionnement. Le chapitre 2 est consacré au besoin de financement à moyen et à long terme associé au développement. Il décrit les rôles des banques régionales de développement et des marchés obligataires régionaux, ainsi que les possibilités de financement à long terme du développement.
Auteur : Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) :15 AOUT 2012
Cette étude porte sur le financement des investissements par devise locale par une institution multilatérale comme la banque Africaine de Développement (BAD) .Elle met en exergue l’ensemble des moyens utilisés par la BAD afin de doter les pays d’Afrique de nouveaux instruments de prêt. Il s’agit pour la BAD de participer au développement des marchés de capitaux en Afrique. La réalisation de cette étude exige que l’on aborde d’abord la question sur un aspect théorique au premier chapitre et ensuite son application au sien de la supranationale au deuxième chapitre. Le premier porte sur la notion de financement du développement en devise locale. Il essaie de donner une compréhension de la notion de devise locale en insistant sur son aspect de monaie,ensuite en ressortant les différents critères qui permettent d’expliquer le financement des investissement en devise locale et enfin en présentant les différents acteurs nationaux et internationaux qui contribuent au développement des marchés de capitaux en devises locales. Le deuxième chapitre montre comment la BAD agit pour financer ses investissements par devise locale. On constate d’abord qu’elle a mis sur pied une organisation interne qui s’occupe de la question, ensuite on analyse son action dans les pays d’Afrique en se servant des différents des différents critères d’analyse et enfin on trouve les différents résultats et suggestion pour l’initiative.
Auteur:ADZABA MENYE Jean Paul, Mémoire CESAG 2005
Dans cet article, l’auteur postule que le programme relatif à la réforme financière internationale devrait évoluer au moins dans deux directions. En premier lieu, l’action devrait aller au-delà de la prévention et de la résolution des crises financières pour aborder également les questions associées au financement du développement des pays pauvres et petits, ainsi que la «maîtrise» («propiedad»/ownership) des politiques économiques et de développement par ces pays. En second lieu, cette action devrait prendre en ligne de compte non seulement le rôle des institutions mondiales mais aussi celui des organismes régionaux et définir explicitement les espaces dans lesquels il conviendrait de préserver l’autonomie nationale. Toutes ces questions devraient être inscrites à l’ordre du jour d’un processus de négociation représentatif et équilibré, susceptible de contribuer à contourner certains des écueils qui caractérisent le débat actuel en matière d’économie politique. Après une analyse préliminaire de la nature des problèmes rencontrés dans le système actuel et de certains aspects de l’économie politique, l’article aborde les thèmes suivants: i) les réformes associées à la prévention et à la résolution d’une crise financière; ii) le rôle du financement du développement, y compris celui que peut jouer le financement multilatéral, pour favoriser une participation accrue des pays à faible revenu et des petits pays à revenu moyen sur les marchés financiers privés, ainsi que le financement de réseaux de sécurité sociale durant les périodes de crise; iii) la nécessité de négocier un nouvel accord international portant sur les limites de la conditionnalité et la pleine reconnaissance du caractère essentiel de la «maîtrise» des politiques macro-économiques et de développement par les pays en développement; iv) la contribution des institutions régionales et sous-régionales à une offre accrue de «biens publics mondiaux» et d’autres services dans le domaine des finances internationales; et v) la nécessité de préserver l’autonomie nationale dans divers domaines, notamment en matière de régulation du compte de capital et le choix du régime de change. L’article souligne l’importance particulière des institutions régionales et de l’autonomie nationale pour les acteurs les moins influents sur le plan international, qui bénéficieraient ainsi notablement de la concurrence au niveau des facilités financières dont ils ont besoin et d’une plus grande liberté d’action dans ce contexte d’offre imparfaite de biens publics mondiaux.
Auteur:José Antonio Ocampo,Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes
Il existe maintenant une vaste littérature sur la place des pays en développement (PVD) dans la nouvelle architecture financière internationale (on trouvera des synthèses récentes dans Teunissen 2000, Gilbert, Irwin & Vines 2001) . Cette littérature est essentiellement consacrée aux pays à revenu intermédiaires, en raison notamment des multiples crises qui les ont frappés dans la période récente (Mexique, Asie, Equateur, Pakistan, Ukraine, Argentine, Turquie, etc.) Les pays les plus pauvres, quelle que soit la catégorie dans laquelle on les range (pays moins avancés ou PMA, pays à faible revenu ou PFR, pays pauvres très endettés ou PPTE) paraissent en revanche presque totalement absents de la discussion. Après les annulations de dettes dans le cadre de l’initiative «pays pauvres très endettés » (PPTE), on s’oriente rapidement vers un système où l’aide au pays les plus pauvres serait entièrement fournie sous forme de dons. Cette disparition des prêts aux pays les plus pauvres (qui les exclut donc en pratique du système financier international) est l’aboutissement d’un long processus, qui a commencé par l’offre de prêts en dessous des conditions du marché. Cet article analyse les implications de cette évolution et chercher à évaluer dans quelle mesure cette évolution est favorable pour les pays pauvres. Avant d’aborder ces divers aspects de la question, nous examinerons une objection de base : le système “ dons seulement ” résulterait simplement du fait que les pays les plus pauvres seraient en quelque sorte incapables de rembourser les prêts qui leurs sont faits.
Auteur :Marc RAFFINOT, Université Paris IX Dauphine Juin 2001
Afin de comprendre les rapports entre acteurs et territoires sous l’angle des interactions dans le long terme, Braudel, dégage trois niveaux dont la reconstruction du temps d’évolution explique dans une certaine mesure l’articulation entre les sous-systèmes du processus de développement. Le 1er et le 2ème niveaux sont ceux de la construction de l’héritage culturel tandis que le 3ème niveau correspond à celui de la construction de l’Etat comme lieu de l’accumulation capitaliste. Aussi, en ajoutant un 4ème niveau correspondant à la mondialisation capitaliste actuelle, nous entendons par approche néobraudelienne de l’économie populaire, une approche de l’économie populaire qui prend en compte non seulement l’histoire, le temps long et les trois niveaux de Braudel, mais aussi le quatrième niveau ajouté aux trois premiers et les interactions entre les institutions politiques, économique et sociales de l’économie populaire et les institutions politiques, économiques et sociales de l’économie formelle interne et externe. Cette nouvelle approche est donc une approche historique et systémique de l’économie populaire en Afrique subsaharienne. Nous la qualifions d’approche néo-braudelienne et systémique. L’aspect historique nous permet non seulement de reconstituer le flux temporels et événementiels nécessaires à la compréhension des trajectoires des interactions entre acteurs et territoires, mais aussi d’en saisir les processus (aspect analytique) par l’étude du changement de logiques d’une période à une autre et d’un événement historique à un autre. Alors que l’aspect systémique permet de saisir les interactions entre les institutions de l’économie populaire et celles de l’économie formelle. Par ailleurs, nous considérons que la création et la structuration spatiale sont deux mécanismes tels que l’un entraîne immédiatement l’autre. Autrement dit, toute création spatiale entraîne simultanément une structuration spatiale et vice versa. C’est comme le dit J. Ph. Peemans, le point de vue des études du développement (champ transdisciplinaire appelé « development studies » dans le monde anglo-saxon). Il ne s’agit donc pas de la conception spatiale de l’architecture, de l’urbanisme ou de l’aménagement du territoire avec laquelle notre approche entretient cependant des liens dans le paradigme de la modernisation.
Auteur:Thierry AMOUGOU, Doctorant en développement à l’Institut d’Etudes du Développement (IED) de l’UCL.
dt22.pdf ()
www.gemdev.org/publications/cahiers/pdf/31/Cah_31_TREILLET.pdf
Dans le contexte de la mondialisation contemporaine, on est conduit à se demander si ses effets contrastés constituent une occasion de refonder théoriquement la distinction –articulation entre croissance et développement, articulation fondatrice de l’économie du développement dans les années 1950 à 1970. Celle-ci consistait en effet à considérer que les aspects qualitatifs et structurels du développement (amélioration des conditions de vie de la population, diminution des inégalités régionales et sociales de tous ordres, meilleure articulation du tissu productif, transformation durable des structures productives, des modes de vie et des mentalités…) ne procédaient pas automatiquement de la croissance du PIB. Si cet objectif spécifique de développement a été éclipsé par le court termisme de la doctrine de l’ajustement structurel dans les années 1980, il a resurgi à partir du milieu des années 1990 sous la forme de la notion de « développement humain » promue notamment par le PNUD. Cette dernière notion est donc contemporaine de la phase actuelle de mondialisation. Une étude préalable a porté sur les modalités actuelles de la mondialisation productive, via les flux d’investissement directs étrangers dans l’industrie, et sur la nouvelle division internationale du travail qui en résulte dans un contexte de libre-échange croissant. À travers l’exemple emblématique du Mexique, on observe que ces évolutions tendent à accroître plutôt qu’à atténuer les différenciations sectorielles et régionales : des firmes multinationales implantent désormais des unités productives intensives en capital et en technologie. Mais ces avancées circonscrites, faute d’une politique industrielle cohérente, ne se diffusent ni à l’ensemble du tissu productif, ni à l’ensemble des États fédérés. Il en est de même pour les inégalités sociales, notamment les inégalités de revenus qui tendent à s’accentuer. Dans un second temps de l’analyse, l’évolution des inégalités étant identifiée comme l’indicateur d’un décalage entre croissance et développement humain, une étude a été effectuée sur un échantillon diversifié de pays, afin de mettre en regard leur intégration dans la mondialisation, le rythme de croissance qui en résulte, leurs indicateurs de développement humain, et l’évolution des inégalités de revenus qu’ils connaissent.
Auteur:STÉPHANIE TREILLET, Économiste, maître de conférences, IUFM Créteil.
https://dipot.ulb.ac.be/dspace/.../ARTICLE%20ANGORA-TARAZI.pdf
Nous analysons d’une part, le rôle des indicateurs macroéconomiques et des variables bancaires dans la crise bancaire survenue dans les pays de l’UEMOA. D’autre part, nous proposons un système d’alerte avancée fondé sur un modèle Logit multinomial. Nos résultats montrent que le modèle augmenté de variables spécifiques aux banques présente un meilleur pouvoir prédictif. Par ailleurs, nous confrontons la capacité prédictive de notre approche multinomiale à celle des modèles binaires : la prise en compte de plus de deux régimes permet de réduire le nombre de fausses alertes et d’aider les superviseurs bancaires à décrypter les caractéristiques d’une crise annoncée.
Auteurs:Alain ANGORA & Amine TARAZI ;UNIVERSITE DE LIMOGES
La résilience des investissements directs étrangers aux chocs financiers dans les pays asiatiques, rend intéressant l’étude du rôle joué par ces types de flux au terme de la stabilité financière pour le cas des pays méditerranéens qui connaissent non seulement une importante divergence géographique et politique, mais aussi une divergence concernant le niveau de la stabilité de leurs systèmes financiers. Décomposée en une fragilité financière interne et externe, la stabilité financière est évaluée par des indicateurs composites de crise extraits de la littérature. Il résulte que les pays méditerranéens n’étaient pas à l’abri des crises financières puisqu’ils étaient en leur majorité victimes d’une pression sur le marché des changes et ils souffrent d’une vulnérabilité de leurs systèmes bancaires. Par ailleurs, l’analyse descriptive de la relation entre la variable investissement direct étranger dans ses différents dimensions (la stabilité versus la volatilité, et le degré de substitution à l’endettement) et l’indice de crise pour quelques pays méditerranéens prouve que la stabilité financière est largement favorisée par une importante stabilité des investissements directs étrangers et l’importance de l’effet de substitution à l’endettement joué par ces types d’investissements. Ce résultat est largement confirmé par l’analyse économétrique grâce à l’estimation d’un modèle en données de panel sur un échantillon de pays méditerranéens sur la période (1990-2006).
Auteur: Semia RACHID
Devant l’impasse grandissante des différentes stratégies de réponse conçues pour conjurer le problème de la dette extérieure et eu égard aux effets pervers de ce mode de financement, il y a aujourd’hui un consensus pour admettre que les investissements directs étrangers (IDE) pourraient constituer une solution efficace aux problèmes de financement d’une croissance durable. Une étude comparative de l’évolution des encours des deux modes de financement (IDE et dette extérieure) fait ressortir que le cas de la Tunisie présente des spécificités par rapport à l’ensemble des PVD. Cette comparaison laisse se profiler trois principales phases à partir de 1970. La première, s’étalant sur la décennie 70 et le début des années 80, traduit une complémentarité entre les IDE et l’endettement. La deuxième s’étend de l’année 1983 jusque l’année 1990 et se caractérise par la substitution de la dette aux IDE. La troisième phase couvre la période (1990 – 1997) et correspond à un inversement de la relation de substitution.
Auteurs:Sonia Zouari ;Maître de conférences – ERED, et Faouzi Sboui ; Maître assistant – UREA – FSEG de Sfax
7359027.pdf ()
Les pays de la CEDEAO sont en marche pour disposer d’une monnaie unique à l’horizon de 2020. A travers cette interview le professeur de sciences économiques à l’université d’Aix-Marseille en faisant une analyse des monnaies en Afrique de l’Ouest revient sur l’intérêt d’une monnaie unique dans la Zone de la CEDEAO. Un processus dans lequel le Nigeria est appelé à jouer un rôle de premier plan. Mais si le projet semble faire l’unanimité, « le diable est dans les détails ».
Auteur:Grain de sel nº 51 — juillet – septembre 2010
Dans la perspective de la création de la future monnaie unique par les pays membres de la CEDEAO, il est intéressant de s’interroger sur la pertinence du régime de change à adopter. Ce papier traite cette question en adoptant une analyse basée sur l’expérience des pays en développement et sur les résultats d’un modèle d’équilibre général dynamique stochastique en présence de rigidités nominales. L’analyse montre que les régimes de change fixe et intermédiaire devraient être privilégiés par les pays de la CEDEAO. Le régime de change fixe offre plusieurs avantages, car il permet de stabiliser l’économie sans détériorer les performances de croissance. Cependant, sous ce régime, l’économie serait davantage exposée aux crises de change. Sous ce rapport un régime de change intermédiaire semble être plus approprié.
Auteurs:Mouhamadou Bamba DIOP & Alsim FALL,mars 2011
L’importance des Institutions de Microfinance (IMF) dans les pays en développement n’est plus à démontrer. Elles ont accompli un miracle en permettant à des milliers d’exclus du système bancaire classique d’accéder à des services financiers. Mais une polémique naît quant aux coûts élevés associés à ces services. Cette étude a évalué, à partir d’une base de données financée par l’Association ‘‘Consortium Alafia’’ des praticiens de la microfinance au Bénin, le niveau de taux d’intérêt viable pour la microfinance en termes d’offre de services financiers. Les résultats montrent que les micro-projets dont le taux de rentabilité interne ne dépasse pas 36 % ne pourraient être financés par les Institutions de Microfinance (IMF) au Bénin. La réglementation sur l’usure pourrait donc être suicidaire pour les IMF si elle se borne simplement à obliger les IMF à se conformer à la loi qui fixe le seuil d’usure à 27 %. Quasiment aucune IMF n’assurerait son autosuffisance opérationnelle, donc sa pérennité, en respectant ce seuil.
Auteur:Denis H. ACCLASSATO,Université d’Orléans, Laboratoire d’Economie d’Orléans (LEO)
FASEG, Université d’Abomey-Calavi ;mars 2006
www.erudite.univ-paris-est.fr/.../atm-2013-communications-full-papers/?...
Ce papier développe une méthode basée sur les théories de l’agrégation monétaire et des indices pour estimer la part relative et effective du secteur des IMF par rapport au secteur bancaire dans l’architecture financière des économies en développement. A partir de l’optimisation d’une fonction d’utilité de l’agent qui choisit entre dépôts bancaires et dépôts décentralisés, on parvient à dériver la part relative du secteur des SFD, étant donné les conditions initiales. A titre illustratif, la méthode est appliquée aux pays de l’UEMOA sur la période 1993-2008. Nos résultats suggèrent une forte progression de la part relative des IMF au Bénin, au Burkina Faso et au Togo, avec d’important gap entre les quantités observées et estimées alors qu’elle est modérée dans les autres pays sans s’écarter des statistiques officielles. Stigmatisant l’échec des politiques de libéralisation financière qui visent une unification financière, ces résultats remettent en débat l’importance des IMF dans la mise en œuvre et l’efficacité des politiques financières et monétaires dans l’UEMOA.
Auteur:Alain Latoundji Babatoundé, Université d’Abomey-Calavi, Bénin
Cet article analyse l’impact d’une hausse du taux d’intérêt créditeur sur la distribution des crédits bancaires dans un environnement financier dualiste. Il s’inscrit dans le prolongement de la thèse développée par les néostructuralistes, notamment Van Wijnbergen (1983), selon laquelle dans les pays en développement une politique financière doit prendre en compte l’importance relative de toutes les structures de financement. Le principal résultat est la mise en évidence de l’activisme des banques dans le financement global d’une économie à système financier dualiste. Il permet d’expliquer l’excès de liquidité qui caractérise de nombreuses banques dans la Zone franc ouest africaine depuis le début des années quatre-vingt-dix.
Auteur:Nasser Ary Tanimoune
Université d’Ottawa
016694ar.pdf ()
Notre objectif est d’établir les bases d’un cadre d’analyse du financement extérieur des pays confrontés à un rationnement du crédit, principalement les pays en développement, moins restrictif que celui de dette souveraine. En effet dans ces modèles, le défaut ne dépend que de la décision de l’emprunteur, qui maximise son utilité temporelle. Cette conclusion peut être nuancée par l’examen de la littérature récente sur les crises financières. En particulier, les déterminants du défaut, qui n’est pas nécessairement choisi, concernent les caractéristiques du pays emprunteur-solvabilité mais également structuration et fonctionnement du système de financement domestique, bancaire en particulier. Enfin, le défaut peut être la conséquence du comportement d’aléa moral des préteurs.
Auteur:Cécile BASTIDON
En résumé, le moment est propice à l’introduction d’un nouveau programme de protection sociale Afrique-UE. Un consensus se dégage progressivement sur les avantages de la protection sociale. Par ailleurs, le contexte de sortie de crise et les risques potentiels associés au changement climatique appellent à un partenariat renouvelé et renforcé. Des programmes de protection sociale existent et peuvent, si certaines conditions préalables sont réunies, influer positivement sur la croissance inclusive et la réduction de la pauvreté, toucher une grande partie de la population et obtenir un large soutien politique. Par ailleurs, s’ils sont bien conçus, ils peuvent compléter les systèmes communautaires informels, ainsi que les solutions basées sur les forces du marché. Des évaluations régulières, indépendantes et fi ables sont essentielles pour obtenir des informations crédibles et des preuves empiriques des réalisations des programmes. Ces dernières sont, à leur tour, indispensables pour rallier le soutien politique et, par conséquent, leur viabilité politique et leur réussite. Les résultats atteints à ce jour indiquent qu’en faisant preuve d’engagement, de soutien et de discernement, il est possible de créer un système de protection sociale en Afrique subsaharienne, même dans les pays à faible revenu. Le choix de nouveaux programmes spécifiques ou l’élargissement de programmes existants varie toutefois d’un pays à l’autre et dépend des contextes démographique, géographique et économique des pays partenaires, ainsi que de l’engagement et des priorités politiques.
Rapport européen sur le développement 2010
erd_2010_social_protection_for_inclusive_development_fr.pdf ()
Voici quelques pistes alternatives à soumettre au débat. Ce qui est réuni ici ne constitue ni un
programme exhaustif, ni un ensemble à prendre ou à laisser. Ce sont des propositions, des pistes. Au mieux des conditions nécessaires mais pas suffisantes. Il s’agit de contribuer à l’amorce d’un débat indispensable sur des alternatives. L’angle d’attaque consiste à partir de la satisfaction des droits humains fondamentaux. La question à laquelle ce texte essaye de répondre pourrait être résumée de la manière suivante: comment sortir d’une économie d’endettement pour financer un développement écologiquement durable et socialement juste ?
Selon la Déclaration universelle des droits de l’Homme (article 25), « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires. Toute personne a droit à l’éducation, au travail et à la sécurité sociale ». Le Pacte international des droits économiques, sociaux et culturels, ratifié par la majorité des pays membres des Nations unies, stipule, quant à lui, que “Les Etats ont le droit et le devoir de formuler des politiques de développement national adéquates afin d’améliorer constamment le bien-être de la population entière et de tous les individus sur la base de leur participation active, libre et significative dans le développement et la distribution équitable des bénéfices issus de celui-ci” En interprétant les obligations de ce pacte, le comité de l’ONU des droits économiques, sociaux et culturels déclare : “Un Etat membre dans lequel u nombre important d’individus est privé des aliments essentiels, de l’attention de santé primaire, de vêtements décents et de logement de base ou d’enseignement élémentaire, n’accomplit pas ses obligations en vertu de ce Pacte”. Obtenir l’application de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, du Pacte des droits économiques, sociaux et culturels (ainsi que des autres traités et conventions internationaux relatifs aux droits humains) implique ainsi l’entrée en action d’un puissant mouvement social et citoyen. Il s’agit, ni plus ni moins, d’un projet authentiquement révolutionnaire. Pour commencer, il faut mettre fin à l’hémorragie de richesses que constitue le remboursement de la dette. Il est ensuite nécessaire de trouver différentes sources de financement pour un développement socialement juste et écologiquement soutenable. Il convient enfin de rompre avec la logique menant au cycle de l’endettement, au détournement et au pillage massif des richesses locales, à la dépendance envers les marchés financiers et les prêts conditionnés des institutions de Bretton Woods.
Auteur :Eric Toussaint, historien et politologue, président du CADTM (Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde)
https://www.imf.org/external/french/pubs/ft/reo/2011/afr/sreo0411f.pdf
Après le ralentissement provoqué par la crise, la reprise est désormais bien engagée en Afrique subsaharienne et la croissance économique a retrouvé un rythme assez proche des niveaux élevés enregistrés au milieu de la dernière décennie. La croissance devrait être en moyenne de 5½ % cette année et de 6 % en 2012.On constate toutefois quelques différences entre groupes de pays. La plupart des 29 pays à faible revenu et les 7 pays exportateurs de pétrole de la région ont déjà presque retrouvé leur taux de croissance d’avant la crise. Le tableau est moins favorable dans les pays à revenu intermédiaire de la région, groupe qui est dominé par l’Afrique du Sud et où le redressement de l’activité est plus lent. Ce panorama généralement positif ne doit cependant pas faire oublier les effets persistants des bouleversements provoqués par la crise financière mondiale. La réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) relatifs à la réduction de la pauvreté a pris du retard dans la région en raison de la diminution des revenus salariaux et de la flambée des prix de l’alimentation et de l’énergie en 2008. Avec une nouvelle hausse marquée des prix de l’alimentation et de l’énergie, la résilience que manifeste la région depuis quelques années est sur le point d’être de nouveau mise à l’épreuve. Cette évolution défavorable des prix devrait entraîner une montée de l’inflation dans la plupart des pays et une dégradation des déficits courants dans plusieurs pays importateurs de pétrole. Partout où la répercussion de la hausse des cours internationaux du pétrole sur les prix intérieurs sera retardée, il est probable que les comptes budgétaires seront aussi affectés. Maintenant que la croissance de la production est généralement forte et que l’inflation est en hausse, il conviendrait de réorienter globalement la politique budgétaire et la politique monétaire en abandonnant les mesures de soutien à l’activité qui les ont caractérisées ces dernières années. Mais de fortes pressions commencent à se faire jour en faveur d’une augmentation des dépenses, qu’il faudra peut-être absorber dans certains pays. Les interventions budgétaires visant à atténuer les effets de la hausse des prix alimentaires devraient être ciblées sur les revenus ou les principaux postes de dépense des ménages pauvres. Dans la plupart des pays à faible revenu, les recettes fiscales devraient être assez abondantes pour faire baisser progressivement les déficits budgétaires tout en permettant de faire face à l’accélération récente de l’augmentation des dépenses publiques réelles. Maintenant que les capacités inemployées ont diminué dans la plupart des économies, il y a lieu de procéder à la réduction progressive prévue des déficits budgétaires dans la plupart des pays. Dans les pays exportateurs de pétrole, les recettes inattendues devraient être économisées et les dépenses fixées en fonction de la capacité d’absorption de l’économie dans un cadre budgétaire à moyen terme. Il en va tout autrement des pays à revenu intermédiaire. Il est vraisemblable que leurs déficits budgétaires resteront élevés en raison du ralentissement de la croissance, ce qui est justifiable si une forte augmentation des recettes est prévisible lorsque la croissance de la production se redressera. En revanche, là où la réduction de la pression fiscale est devenue persistante, il sera nécessaire de procéder à un rééquilibrage des finances publiques pour en garantir la viabilité à moyen terme. Dans de nombreux pays de la région, la politique monétaire demeure plus laxiste qu’il ne serait souhaitable, et l’était même avant la récente flambée des prix de l’énergie et de l’alimentation. Les taux d’intérêt n’ont pas évolué en suivant le redressement conjoncturel et il convient maintenant que les autorités monétaires anticipent davantage, surtout dans les pays où la production a retrouvé sa trajectoire tendancielle. La politique monétaire peut rester accommodante uniquement dans les pays où il subsiste des capacités inemployées. Là où la hausse des prix de l’alimentation et de l’énergie est prononcée, la politique monétaire devrait accompagner la riposte immédiate puis contrer les effets secondaires éventuels. Les entrées de capitaux privés dans la région ont retrouvé leur trajectoire ascendante de la première moitié de la décennie écoulée, encore que seul un petit nombre de marchés pionniers d’Afrique subsaharienne ait bénéficié à ce jour de la reprise des flux d’investissements de portefeuille au même titre que les marchés émergents des autres régions. Les écarts de rendement et le risque de change perçu semblent influencer le choix des investisseurs en ce qui concerne les obligations des divers pays, tandis que les prix des produits de base, les événements politiques et toute une série d’autres facteurs spécifiques semblent être à l’origine du caractère différencié de la reprise des entrées de capitaux sous forme d’actions. Comparés à leurs homologues d’autres régions, les marchés pionniers subsahariens affichent de bons résultats et pourraient attirer encore plus de capitaux à l’avenir. En fait, la majorité des pays semblent disposer de la marge de manœuvre nécessaire pour gérer un rebond modéré en recourant à des mesures macroéconomiques et prudentielles. À moyen terme, les politiques macroéconomiques et structurelles devront encore être adaptées pour permettre une amélioration durable des résultats économiques. Par exemple, comme l’explique l’étude de cas régionale présentée dans cette édition, les membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est, qui est en plein essor, sont distancés par d’autres pays en développement prospères pour ce qui est de la croissance des exportations et de la mobilisation de l’épargne. Les efforts doivent maintenant porter sur l’amélioration des instruments de politique économique pour faire face à la volatilité extérieure, rehausser la compétitivité et renforcer l’intégration régionale.
Auteur:FMI 2011
www.imf.org/external/french/np/seminars/2008/afrfin/.../honohanf.pdf
Après une décennie de réformes les systèmes financiers africains diversifient leurs activités, intensifient leurs activités de prêt, et étendent leur audience grâce à de nouveaux produits et de nouvelles technologies. La répression financière et la pratique du crédit dirigé ont l’une et l’autre beaucoup diminué, et les banques d’État ont fait l’objet de privatisations étendues souvent au bénéfice de banques étrangères, dont le retour sur le marché ne représente qu’un des aspects de possibilités croissantes d’internationalisation et de régionalisation. Pourtant le développement financier en Afrique continue de se heurter à quatre obstacles omniprésents : petite échelle des marchés, informalité d’une grande partie des activités commerciales africaines, difficultés de la gouvernance, et chocs fréquents et puissants sur les systèmes. Bien qu’il s’agisse là de difficultés très réelles, elles représentent aussi des opportunités en ceci qu’une grande part de la machinerie de la finance est spécifiquement conçue pour réparer, contourner ou atténuer les problèmes que posent l’informalité généralisée, la gouvernance et les chocs. Récemment encore un fossé séparait les spécialistes de politique financière, aux intérêts et aux vues étroitement axés sur la finance traditionnelle du secteur formel, et ceux qui s’intéressaient aux micro-crédits et aux formes informelles de la finance. Mais la communauté mondiale de la politique financière prend conscience peu à peu qu’une bonne politique de développement doit s’intéresser aux deux aspects: « la finance pour la croissance » et « la finance pour tous », que les politiques conçues pour développer l’un ou l’autre de ces domaines ne sont pas essentiellement contradictoires, et qu’elles peuvent en fait présenter un certain degré de convergence En Afrique, ni l’une ni l’autre de ces deux dimensions ne fonctionne bien à l’heure actuelle. De la finance est nécessaire au niveau micro-économique pour amener le gros de la population – le revenu médian est toujours d’environ un dollar par jour en Afrique – au « premier barreau de l’échelle », pour reprendre l’image popularisée par Jeffrey Sachs. La finance à grande échelle – banque, marchés de titres, coopération régionale – est nécessaire pour que l’échelle existe et qu’elle vaille la peine d’y grimper. Une partie de ce qui est nécessaire correspond à ce qui constitue à présent un ensemble de recommandations des plus classiques conformes à l’approche essentiellement moderniste des institutions financières internationales dont le siège est à Washington. Cependant tout ce qui est classique n’est pas bon pour autant. Les responsables politiques africains devraient par exemple se méfier de ceux qui appliquent avec trop d’enthousiasme le programme moderniste en transplantant sans réflexion les modèles réglementaires des économies avancées tels que l’accord Bâle II dans un environnement africain où ils peuvent non seulement être inefficaces mais en fait nuisibles et contraires à l’effet recherché. De même, la coopération financière régionale ne pourra progresser qu’avec l’adoption d’une hiérarchisation réaliste — et dans la plupart des cas la liste ne devrait sans doute pas commencer par l’adoption d’une monnaie commune. Contrairement à certains fondamentalistes, je ne rejette pas une perspective activiste pour la politique du secteur financier, car je sais que l’Afrique représente une perspective quelque peu ingrate aux yeux de certains acteurs du marché et que l’action de gens de bonne volonté déterminés peut lui être utile. Je crois par exemple qu’il y a place pour un nombre beaucoup plus grand de fournisseurs de services financiers aux petites et moyennes entreprises ainsi qu’aux ménages pauvres et presque pauvres. La microfinance est actuellement assurée en Afrique par une myriade d’institutions de tous types et je crois que cette diversité devrait être encouragée, étant donné que personne n’a le monopole de la sagesse sur ce qui peut fonctionner dans l’environnement difficile qu’est l’Afrique, pénalisé par la petite échelle des marchés, l’informalité, l’insuffisance de la gouvernance et la répétition de chocs majeurs. Nous commençons (Section 1) par documenter les principaux faits relatifs aux systèmes financiers africains, avant de considérer les politiques nécessaires à faire en sorte que les services financiers indispensables pour faciliter et accélérer la croissance africaine soient disponibles à une échelle et avec une efficacité suffisante (Section 2). Nous examinons ensuite la finance à petite échelle, pour voir quelles politiques pourraient contribuer à donner aux systèmes financiers une audience suffisante (Section 3). La Section 4 présente la conclusion.
Auteur:Patrick Honohan ,2008
honohanf.pdf ()
www.univ-orleans.fr/leo/pdf/colloque_cotonou/pdf.../attanasso.pdf
Au cours de la dernière décennie, le transfert net des ressources financières des pays pauvres vers les pays riches n’a cessé de croître régulièrement. D’un solde positif de 46 milliards de dollars en 1995, les pays en développement sont passés à un solde négatif de 658 milliards de dollars en 2006. Même les pays d’Afrique subsaharienne, qui bénéficient pourtant de flux d’aide plus élevés, ont récemment vu leur solde virer au rouge. Il y a plusieurs raisons à cette tendance globale : ni les flux d’aide, ni l’investissement direct étranger ni les envois de fonds par la diaspora ne parviennent plus à compenser l’immense service de la dette, les déséquilibres commerciaux, les fuites de capitaux ni l’accumulation d’avoirs étrangers, surtout de réserves de devises étrangères comme en Chine. Par rapport à la dette, au commerce, à l’aide et à l’investissement, la communauté de développement international n’a prêté que peu d’attention à la fuite illicite des capitaux. Dans ce document, la CIDSE présente un argumentaire détaillé pour que l’on mette la question de la fuite des capitaux, de la concurrence fiscale et des systèmes fiscaux au coeur de l’agenda de développement. Cet argumentaire sera suivi de quelques recommandations pratiques.
Les principaux arguments :
La fiscalité remplit plusieurs missions de base qui contribuent au développement. On parle des 5 « R » : Recettes, Redistribution, Régulation, Reformation des prix et Représentation.
La distribution équitable des richesses et du pouvoir est au cœur de la doctrine sociale de l’Église, sur laquelle repose l’action de plaidoyer de la CIDSE.
Les sommes perdues faute d’une approche développementale de la fiscalité sont considérables.
La mondialisation a contribué à affaiblir les systèmes fiscaux nationaux.
L’affaiblissement des institutions économiques multilatérales a créé une situation de grande incertitude.
Fondés sur l’État-nation, les systèmes fiscaux actuels sont en proie à des contraintes de plus en plus nombreuses, dues à la mobilité des capitaux et des activités des entreprises multinationales (EMN).
L’ouverture croissante des marchés financiers et des investissements transfrontaliers et la recherche partout dans le monde des mécanismes techniques les plus favorables expliquent l’essor des paradis fiscaux, également connus sous le nom de juridictions du secret.
Les crises alimentaires et des produits de base, les implications du changement climatique et la crise financière actuelle font peser des menaces dramatiques sur les groupes vulnérables.
Recommandations
1- Des systèmes fiscaux nationaux progressifs et sensibles à la dimension genre devraient être au cœur de stratégies démocratiques de financement du développement, élaborées au niveau national en concertation avec le niveau régional
2 -Les bailleurs de fonds doivent soutenir la création ou le renforcement de systèmes fiscaux nationaux progressifs
3- La lutte internationale contre l’évasion fiscale et la concurrence fiscale devrait devenir une priorité de développement
4. Une série de mesures doivent être prises pour donner plus de transparence aux revenus des EMN
5. Créer des taxes mondiales car c’est une solution viable pour accroître la redistribution et faire face aux défis mondiaux émergents
Auteurs : Jean Merckaert , Hilde Wipfel et Jean Letitia Saldanha : groupe de travail Ressources allouées au
développement.
Publié par : La CIDSE (Coopération internationale pour le développement et la solidarité)
La détermination du mode de gestion optimale d’un régime de change soulève plusieurs questions fondamentales parmi lesquelles deux ont retenu notre attention dans la perspective de l’instauration de la monnaie unique africaine. Il s’agit d’une part de la question liée à la définition du cadre institutionnel de gestion monétaire et, d’autre part, du problème du choix du régime de change à adopter. L’objectif de cet article se décline ainsi en deux volets :
1-identifier l’arrangement institutionnel susceptible d’améliorer et de rendre crédible la gestion monétaire du franc CFA
2-déterminer, à l’aide d’un modèle macroéconomique simple, le régime de change optimal de la monnaie unique de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA).
Les espaces monétaires africains, du fait de l’absence de souveraineté collective et d’une subsidiarité non-optimale, ne sont pas considérés, en l’espèce, comme des unions monétaires. Ils ne peuvent évoluer en l’état vers une monnaie commune d’ici à l’an 2023 uniquement sur décision des chefs d’Etat et de Gouvernement membres de l’Union africaine.
A l’instar des expériences de l’Union monétaire européenne, la formation des espaces monétaires africains devrait passer par une période de transition avec des harmonisations et des convergences au niveau sous-régional. Ainsi la monnaie d’une future union monétaire devra servir d’une part, à faire progresser la production et les échanges intra-régionaux, et d’autre part à faciliter, sans manques à gagner, les échanges extrarégionaux.
A l’instar des expériences de l’Union monétaire européenne, la formation des espaces monétaires africains devrait passer par une période de transition avec des harmonisations et des convergences au niveau sous-régional. Ainsi la monnaie d’une future union monétaire devra servir d’une part, à faire progresser la production et les échanges intra-régionaux, et d’autre part à faciliter, sans manques à gagner, les échanges extrarégionaux.
Ce document de travail a été conçu pour la réunion ministérielle et la table ronde d’experts de l’initiative NEPAD-OCDE pour l’investissement en Afrique du 11-12 Novembre 2009.Il donne un aperçu des marchés financiers en Afrique, identifie les principaux obstacles à leur développement et formule des recommandations sur les moyens d’équilibrer le besoin d’une flexibilité accrue et les nécessaires mesures de sauvegarde. Ses auteurs sont Karim Dahou, Haibado Ismael Oumar et Mike Pfister.
a4007420.pdf ()
Fruit d’un projet piloté par L’Institut Éthique et Diversité – pôle « Recherche et Prospective » des Jardins de la Cité –, ce livre marque une étape importante dans la reconnaissance et la prise en compte de l’apport d’acteurs économiques et de chercheurs francophones à la réflexion sur la RSE.
Fondé notamment sur l’expertise des acteurs des diasporas économiques africaines en France rassemblés à travers quatre séminaires et un symposium organisés en 2010/2011 dans le cadre du programme « Dialogue des éthiques » soutenu par la mission du Cinquantenaire des Indépendances Africaines, ce livre offre pour la première fois :
Un état des lieux en matière de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) en Afrique.
Un cadre de réflexion pour favoriser la diversité des approches RSE dans le monde
La mise au jour d’une RSE africaine qui ne dit pas son nom, à travers la déclinaison des pratiques responsables le management et la gestion africaine de l’entreprise.
Ce Livre Blanc synthétise son apport à travers sept propositions concrètes :
1. Donner aux diasporas africaines le rôle de transmettre les pratiques responsables occidentales en Afrique et les pratiques responsables africaines en Occident.
2. Élaborer avec les managers africains et occidentaux travaillant en Afrique des procédures permettant d’adapter les exigences occidentales de RSE aux contextes culturels africains.
3. Définir, avec les consultants, les formateurs et les qualiticiens mettant en œuvre des démarches de RSE en Afrique, une approche interculturelle de la norme ISO 26000.
4. Promouvoir au niveau international, avec les entrepreneurs africains engagés dans une démarche de RSE, les modes d’organisation, de management et de gestion africains de l’entreprise.
5. Fonder l’approche interculturelle de la RSE sur l’expertise de chercheurs africains et occidentaux spécialisés dans le domaine de la RSE et de l’interculturalité en Afrique.
6. Sensibiliser les directions des entreprises internationales implantées en Afrique aux enjeux d’une hybridation nécessaire des pratiques responsables africaines et occidentales.
7. Informer les sociétés civiles africaines des avancées en matière de RSE en Afrique, en mobilisant les médias africains et occidentaux autour des démarches interculturelles et responsables dans le monde de l’entreprise.