base.afrique-gouvernance.net/ar/corpus_bipint/fiche-bipint-1332.html
L’évolution de la micro-finance au Togo peut-être saisie en trois temps. La période d’avant 1995, la période entre 1995 et 2011 et celle ouverte à partir de 2011. La micro-finance au Togo, un secteur constitué aujourd’hui de 204 systèmes financiers décentralisés, bénéficie d’un cadre juridique conséquent et connaît un essor sans précédent. A côté des forces qu’il convient de reconnaître au secteur, le diagnostic laisse apparaître des faiblesses et des menaces. Cependant, des opportunités existent ; les pistes de solution aussi.
base.afrique-gouvernance.net/ar/corpus_bipint/fiche-bipint-1330.html
Au regard de la libéralisation des économies de Union Economique et Monétaire Ouest- Africaine (UEMOA) et de la place accordée au secteur privé pour enclencher une dynamique de croissance forte et durable, les entreprises doivent disposer de ressources suffisantes, en temps opportun et à des conditions appropriées, pour réaliser des projets économiques rentables et créer ainsi des richesses.
L’enjeu fondamental pour le Togo consiste à trouver les sources de financement adéquates pour réaliser les investissements productifs en vue d’accélérer la croissance et de réduire sensiblement la pauvreté.
Trois principaux canaux s’offrent à l’économie togolaise pour son financement : le secteur bancaire, le secteur des systèmes financiers décentralisés et le marché financier régional.
Le thème « Quelles assurances et sécurité sociale pour une économie forte, durable et inclusive » renvoie au rôle du secteur des assurances et de la sécurité sociale dans l’économie. Pour une économie forte, durable et inclusive, il s’avère nécessaire de créer une synergie d’actions entre les acteurs de ce secteur.
Ce secteur constitue essentiellement un outil pour l’Etat pour renouveler les moyens de production en les sécurisant. Le système assurantiel joue également un rôle de redistribution des revenus et offre une opportunité à partir des réserves dégagées pour lever des fonds en vue du financement de l’économie.
Pour jouer ces rôles, faut-il encore que les institutions opérant dans ce secteur puissent présenter les caractéristiques majeures d’un instrument fiable.
Face au contexte économique et à la crise, la création de nouvelle monnaie locale, sociale, complémentaire devient très courante. Dans ce sens les citoyens, associations, collectivités ou entreprises sont nombreux à s’interroger sur les moyens de dynamiser l’économie de leur territoire, dont l’utilisation de nouvelles solutions d’échanges comme les monnaie locales complémentaires. Ainsi au cours d’un petit-déjeuner en présence de plusieurs et d’experts la question tente d’être mieux appréhender pour comprendre comment ces monnaies locales et complémentaires s’inscrivent dans l’économie traditionnelle.
Dossier de Presse-Petit-déjeuner
Auteur:Agnès Rouvière
www.euskalmoneta.org/wp.../Pourquoi-créer-une-monnaie-locale.pdf
La monnaie est un moyen d’échange. La nature d’une monnaie conditionne donc la nature des échanges. Une monnaie locale peut servir à dynamiser les entreprises et associations locales, à relocaliser l’économie, à agir pour l’environnement et à créer du lien social, comme nous le montrent des dizaines d’exemples du Japon aux États-Unis en passant par l’Allemagne, la Suisse et bien sûr la France, avec notamment un cas très intéressant à Toulouse (le SOL Violette). Au Pays basque, il s’agira aussi d’encourager l’usage public de l’euskara, notamment dans les commerces. En France, un système de monnaie complémentaire est très répandu, même s’il est limité dans son usage, et même s’il n’a pas de caractère local, c’est celui des tickets restaurant : ils sont édités par une entreprise, échangés contre des euros et dépensés dans un réseau de commerces participants.
L’analyse de la situation de l’emploi et de la migration indique que le Sénégal est largement confronté, dans l’optique d’un développement durable, à l’équation complexe de la mise en perspective de la croissance démographique et de la croissance économique. Parce qu’il est considéré comme le moyen principal d’accès aux revenus, la promotion de l’emploi doit occuper une place centrale dans les politiques nationales de développement. L’atteinte d’un tel objectif implique la mise en place d’un organe susceptible de renseigner, avec exactitude et
en temps réel, l’état de la demande et son adéquation avec l’offre du marché. De ce point de vue, la mise en place de l’Observatoire national de l’emploi et des qualifications professionnelles maintes fois annoncée, doit être rapidement concrétisée. Dès lors que l’accès à l’emploi formel s’avère de plus en plus difficile en raison notamment du ralentissement prévu de l’activité économique, l’auto emploi s’impose comme une solution alternative. Il faut cependant reconnaître que les expériences menées dans ce domaine n’ont pas produit les résultats escomptés du fait notamment de la non résolution des questions liées au financement de la création d’entreprises et/ou de la modernisation du secteur informel. Une réflexion hardie doit porter sur les mécanismes de nature à rendre opérationnels les projets initiés en rapport avec les partenaires du développement. Aussi la volonté réaffirmée d’impliquer les migrants internationaux dans le développement national ne doit pas occulter une question qui se pose avec acuité : la sécurisation des transferts d’argent qui transitent par les circuits informels. En effet, des informations concordantes indiquent que le Sénégal est une des places fortes de la circulation de sommes d’argent dont l’origine est plus que douteuse. Ce document de travail sur le Sénégal a été préparé dans le cadre du projet de recherche de l’Institut international d’études sociales « Faire des migrations un facteur de développement : une étude sur l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest ».
Auteur:Papa Demba FALL
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L’urbanisation dans le monde en développement fut un temps considérée comme trop rapide et ingérable, un phénomène à combattre que les pouvoirs publics, à l’échelon national, régional et local, se sont souvent efforcés de juguler. Cette vision des choses est révolue. Aujourd’hui, de nombreux responsables politiques reconnaissent que l’urbanisation n’est pas seulement inévitable : elle est également un moteur puissant de croissance économique et de réduction de la pauvreté. Cette nouvelle philosophie repose sur l’idée que la densité — et l’urbanisation qui y conduit — est indispensable pour obtenir des économies d’agglomération et des gains de productivité. Les performances d’une ville ne se mesurent pas à sa taille mais à sa fonction. La question qui se pose est donc : comment gérer l’urbanisation de manière à exploiter son potentiel de développement économique?
Auteur préface:Katherine Sierra
Vice-présidente pour le développement durable de la Banque mondiale
Réseau du développement durable
Pôle de coordination pour le secteur urbain
www.afdb.org/.../Tendances%20économique%20-%20Le%20développe...
Les marchés de capitaux en Afrique du Nord existent de longue date, mais ils ont contribué très peu au développement de la région. Alors que le développement et la prospérité du secteur privé reposent principalement sur la capacité des entrepreneurs à mobiliser des financements sur fonds propres, cette étude met en évidence les limites en termes d’envergure et de profondeur du marché boursier nord-africain… L’étude révèle également le caractère globalement approprié des dispositions légales et réglementaires, mais pointe du doigt le manque de confiance des investisseurs nationaux et étrangers. Les perceptions de la transparence et de la corruption créent un climat peu propice aux affaires ainsi que les obstacles bureaucratiques à l’activité des entreprises. Cependant, le rendement du marché est encourageant en dépit de l’incidence négative de la crise financière mondiale et du Printemps arabe.
Auteur :BAFD 2013
Membre de l’équipe de rédaction: Mme Catherine BEAUMONT-KEITA
www.internal-displacement.org/.../les-deplacements-en-afrique-un-obstac
La présente brochure est le fruit d’une initiative axée sur la connaissance et l’apprentissage des droits humains et du déplacement forcé lancée par l’IDMC, l’Institut de Droit public de l’Université de Berne, et géré par le Programme mondial sur les déplacements forcés de la Banque mondiale. La présente brochure vise à prodiguer des conseils sur la manière d’intégrer les approches liées aux droits humains aux interventions axées sur le développement pour lutter contre les déplacements forcés. Les enseignements contenus dans la présente brochure sont tirés d’une étude analytique sur les déplacements internes en Afrique, produite par l’Institut de Droit public de l’Université de Berne. La brochure a été préparée et examinée dans le cadre d’un atelier organisé par la Commission de l’Union africaine.
Auteur:IDMC (Internal Displacement Monitoring Centre)
les-deplacements-en-afrique-un-obstacle-au-developpement.pdf ()
Au Burkina Faso, l’examen des effets de la croissance et de l’inégalité sur la pauvreté, au cours de la période 1994-98, suggère trois conclusions. Premièrement, dans un contexte macro-économique favorable, non corroboré par les informations micro-économiques, les enquêtes prioritaires mettent en évidence une stabilité de la pauvreté monétaire, une vulnérabilité des ménages proportionnellement plus répandue, et d’importants changements structurels : progression du ratio de vulnérabilité ; importantes disparités géographiques et recomposition de la pauvreté rurale ; urbanisation de la pauvreté monétaire – augmentation des privations relatives plus rapide que la part de la population des villes – et non monétaire – augmentation de l’inégalité de la mortalité et de la malnutrition des enfants. Deuxièmement, fondée sur des approches en termes d’élasticités de pauvreté – indice de croissance pro-pauvres et taux de croissance d’équivalent pauvreté –, de « courbe d’incidence de croissance », et de variations relatives des parts des dépenses des pauvres, ainsi que par rapport à une appréhension ex post du bien-être, l’étude montre que, pour l’ensemble de l’économie, les changements inhérents à l’inégalité des ressources par tête, associés au processus de croissance, ont contribué à réduire ou à stabiliser la pauvreté. Dans ces conditions, il semblerait qu’un processus de croissance pro-pauvres ait prévalu au cours de la période. Troisièmement, la prise en considération des milieux rural et urbain, des types d’urbanisation, des régions, ainsi que de la vulnérabilité des ménages, relativise sensiblement l’appréciation précédente. Si le caractère pro-pauvres de la croissance en milieu rural semble confirmé par plusieurs indices – bien que les effets soient disparates –, la configuration de la croissance économique dans les villes est plutôt « pro-riches » – notamment, dans les deux grandes agglomérations –, l’effet dû à l’inégalité ayant renforcé l’effet de croissance défavorable aux pauvres. Néanmoins, une appréhension ex ante du bien-être des ménages démontre que, pour l’ensemble de l’économie, une configuration pro-pauvres de la croissance prévaut surtout pour les groupes dont la pauvreté est imputable à une variation des dépenses – pauvres transitoires involutifs et évolutifs –, comparativement à ceux dont la pauvreté est expliquée par une faiblesse de ces dernières – pauvres durables –, et, semble-t-il, parmi les premiers, plus pour ceux qui sont en même temps vulnérables – pauvres transitoires involutifs. Cette situation prédomine également en milieu rural, alors que dans les villes l’existence d’un processus de « croissance pro-riches » ne semble démontrer que pour des formes de pauvreté caractérisant des ménages qui sont en même temps vulnérables – pauvres durables et transitoires involutifs. De tels résultats pourraient questionner l’opportunité des politiques de lutte contre la pauvreté, fondées sur des indicateurs agrégés du bienêtre des ménages ou des individus, une préoccupation centrale du « Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté » en cours de révision.
Auteur : Jean-Pierre Lachaud, Professeur
Directeur du Centre d’économie du développement
(Membre de l’IFReDE-GRES)Université Montesquieu-Bordeaux IV - France
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Il importe d’examiner dans quelle mesure les bénéfices de la croissance peuvent profiter aux pauvres, en particulier dans les pays d’Afrique subsaharienne confrontés à une profonde crise économique et sociale, sans précédent au cours de leur histoire.
A cet égard, le degré de pauvreté dépend de deux facteurs. D’une part, le niveau moyen du revenu;d’autre part, l’étendue de l’inégalité de la distribution du revenu. En principe, un accroissement du
revenu moyen réduit la pauvreté, tandis qu’une élévation de l’inégalité l’accroît. En réalité,bien que certaines hypothèses aient été avancées,la relation entre les variations de la pauvreté et la croissance économique n’est pas réellement explorée.
La présente étude s’inscrit dans cette perspective. Elle se propose, à l’aide d’une méthode récemment développée et dans une optique comparative, d’appréhender le lien entre la croissance économique,la pauvreté et l’inégalité des revenus dans quelques capitales ou pays d’Afrique subsaharienne- Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, Mali et Mauritanie -sous ajustement depuis près d’une décennie, pour la plupart d’entre eux.
auteur : Jean-Pierre Lachaud, Professeur
Directeur du Centre d’économie du développement
Université Montesquieu-Bordeaux IV - France
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Cet article dresse un panorama de l’urbanisation en Afrique et de ses perspectives. Un peu plus du tiers de la population du continent africain demeure en ville. Le rythme de croissance de la population urbaine a atteint presque cinq pour cent par an en Afrique au lendemain des indépendances. Cette croissance se ralentit progressivement résultant de plus en plus du mouvement naturel. Les migrations ne se sont fortement ralenties pour autant, les mouvements restent intenses, seulement le départ des uns compense davantage l’arrivée des autres. Il faut donc gérer aujourd’hui les conséquences d’une forte croissance dont le pic est déjà derrière nous, mais dont il faudra supporter les conséquences dans les cinquante années à venir du fait de l’inertie des phénomènes démographiques. Le phénomène urbain constitue une préoccupation majeure, même dans le cas des centres urbains moins peuplés, car le rythme de la croissance démographique est souvent sans rapport avec celui du développement des capacités de production économique de ces cités. Formidable bassin d’emplois, les villes produisent cependant de plus en plus d’exclus du travail. Les taux de chômage sont particulièrement élevés en Afrique, et ce chômage frappe particulièrement les jeunes, même diplômés.
Auteur : Philippe Antoine
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www.lecercledeseconomistes.asso.fr/IMG/pdf/035_session_1_Balepa_fr.pdf
La progression exceptionnelle de la population en Afrique subsaharienne, due essentiellement aux niveaux élevés de fécondité mais aussi à la baisse de la mortalité généralisée a toujours été perçue comme un facteur majeur qui freine son développement. Dans un contexte de niveau élevé de pauvreté, de croissance économique mal distribuée, de dégradation de l’environnement et d’insécurité alimentaire, cette progression complique la réalisation du bien-être des populations. Cette situation est d’avantage renforcée sous l’effet d’une crise économique mondiale dont les effets sont ressentis dans cette zone comme un nouvel obstacle au développement, mais aussi comme une opportunité à saisir pour bâtir les économies sur de nouvelles bases.
Auteur :Martin BALEPA ?Directeur Général d’AFRISTAT ?JUILLET 2009
www.citiesalliance.org/sites/citiesalliance.org/.../content_foreword.pdf
L’Afrique s’urbanise vite. Dans cet essai synthétique, Christine Kessides analyse les principaux aspects des défis particuliers que doit affronter l’Afrique subsaharienne face à sa rapide urbanisation et présente un certain nombre de manière d’y répondre. Elle décrit le contexte dans lequel s’inscrit cette urbanisation accélérée. Elle tente répondre dans le document à ces problématiques suivantes. Comment faire de ces villes en développement des partenaires constructifs du développement du continent, capables de réduire la pauvreté persistante des populations rurales et urbaines ? Quelles sont les conditions requises pour réussir ? Quels sont les enjeux, ou quels sont les coûts d’opportunité qui pèseront sur les pays d’Afrique si ces buts ne sont pas atteints et quels sont les choix et les priorités stratégiques et opérationnels auxquels doivent faire face la plupart des pays d’Afrique pour tirer le meilleur parti du processus de transition vers une société essentiellement urbanisée.
Auteur : Christine Kessides
L’accumulation de logements décents est cruciale tant par son effet sur les niveaux de vie que par le rôle central qu’elle joue dans le développement économique. Les effets sur les niveaux de vie sont d’une portée considérable. Outre son utilité immédiate, un logement décent améliore la santé des occupants et permet aux enfants de faire leurs devoirs. Il libère l’emploi du temps des femmes et leur permet de participer au marché du travail. Plus subtilement, le foyer et son environnement influent sur l’identité et l’estime de soi. Le rôle du logement dans le développement économique n’est peut-être pas suffisamment reconnu.
Cependant en Afrique le logement n’a jamais bénéficié d’une priorité politique aussi élevée. Cela est dû à ce que le rôle capital du logement pour la prospérité et de l’investissement immobilier pour le développement économique n’ont jamais été suffisamment appréciés.
Auteurs : Paul Collier et Anthony J. Venables,Département des sciences économiques, Université d’Oxford
Le continent africain connaît le plus fort taux de croissance urbaine de la planète. Les villes d’Afrique sub-saharienne à elles seules doivent se préparer à accueillir plus de 300 millions d’habitants supplémentaires dans les vingt prochaines années. Pour donner l’échelle de ce que cela signifie concrètement, ceci équivaut à réaliser des ensembles urbains suffisants pour recevoir la totalité de la population actuelle des États-Unis d’Amérique. Or, ni l’appareil de production d’infrastructures locales et de terrains équipés, ni les ressources, ni les systèmes de financement adéquats pour faire face à un tel enjeu ne sont en place actuellement. Thierry Paulais explique dans ce papier l’inadaptation des mécanismes de financement actuel pour faire face à ces défis mais aussi la montée en puissance des collectivités locales dans le financement des investissements locaux. Ces mécanismes de financement endogène relèvent de 3 principes. Il va s’agir d’abord d’utiliser l’épargne locale et toutes les capacités d’investissement – ménages, entreprises, fonds de pensions, fonds d’investissement – en offrant des supports de placement sécurisés ;ensuite de capter une partie de la valeur créée par un développement urbain bien géré du fait des mécanismes fonciers et la recycler dans les opérations de développement urbain suivantes ;et enfin d’augmenter les ressources propres des collectivités en optimisant les revenus de la fiscalité assise sur le foncier et l’habitat.
Auteur:Thierry Paulais, Urbaniste et économiste à l’Agence Française de Développement
Rendre les secteurs financiers accessibles à tous a le pouvoir d’améliorer les conditions de vie des populations, en particulier des pauvres. Un petit prêt, un compte d’épargne ou une assurance peuvent faire une grande différence pour une famille à bas revenus. Ils permettent à ces gens d’investir dans une meilleure alimentation, dans leur logement, leur santé et l’éducation de leurs enfants. Ils permettent de mieux réagir lors de périodes difficiles dues à de mauvaises récoltes, à la maladie ou à un décès. Ils aident à planifier l’avenir. Le présent ouvrage, Construire des secteurs financiers accessibles à tous, est le résultat de ce processus de longue haleine. Il offre une vision de ce que pourrait être un secteur financier n’excluant pas les pauvres, sans pour autant édicter de règles pour y parvenir. Avant même d’être publié, le livre a acquis une certaine notoriété dans le secteur de la microfinance, où il a été baptisé « Livre Bleu » d’après la couleur du drapeau des Nations Unies. Si certains terrains d’entente se dégagent, on dénombre aussi de nombreux points sur lesquels les avis et les solutions divergents selon les pays. Chaque pays doit donc élaborer ses propres stratégies nationales pour offrir aux pauvres l’accès aux systèmes financiers. Le Livre Bleu entend accompagner les discussions que les différents pays souhaiteront peut-être organiser entre les acteurs à l’échelle nationale en vue de mettre en place ces stratégies.
Auteurs :José Antonio Ocampo,Kemal Derviş,Richard Weingarten,Nations Unies 2006
La constitution d’un secteur financier solide, qui contribue effectivement à une croissance soutenue équitable en regroupant, protégeant et réaffectant l’épargne et en encourageant l’investissement productif, y compris dans les secteurs des biens échangeables, constitue l’un des grands défis de la mondialisation axée sur le développement. La présente note d’information se compose d’une introduction, de deux sections de fond et d’un ensemble de questions à l’intention des experts. Le chapitre 1 passe en revue le rôle de la coopération régionale dans l’offre de financements à court terme à l’appui des échanges et de la chaîne d’approvisionnement. Le chapitre 2 est consacré au besoin de financement à moyen et à long terme associé au développement. Il décrit les rôles des banques régionales de développement et des marchés obligataires régionaux, ainsi que les possibilités de financement à long terme du développement.
Auteur : Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) :15 AOUT 2012
Cette étude porte sur le financement des investissements par devise locale par une institution multilatérale comme la banque Africaine de Développement (BAD) .Elle met en exergue l’ensemble des moyens utilisés par la BAD afin de doter les pays d’Afrique de nouveaux instruments de prêt. Il s’agit pour la BAD de participer au développement des marchés de capitaux en Afrique. La réalisation de cette étude exige que l’on aborde d’abord la question sur un aspect théorique au premier chapitre et ensuite son application au sien de la supranationale au deuxième chapitre. Le premier porte sur la notion de financement du développement en devise locale. Il essaie de donner une compréhension de la notion de devise locale en insistant sur son aspect de monaie,ensuite en ressortant les différents critères qui permettent d’expliquer le financement des investissement en devise locale et enfin en présentant les différents acteurs nationaux et internationaux qui contribuent au développement des marchés de capitaux en devises locales. Le deuxième chapitre montre comment la BAD agit pour financer ses investissements par devise locale. On constate d’abord qu’elle a mis sur pied une organisation interne qui s’occupe de la question, ensuite on analyse son action dans les pays d’Afrique en se servant des différents des différents critères d’analyse et enfin on trouve les différents résultats et suggestion pour l’initiative.
Auteur:ADZABA MENYE Jean Paul, Mémoire CESAG 2005
Dans cet article, l’auteur postule que le programme relatif à la réforme financière internationale devrait évoluer au moins dans deux directions. En premier lieu, l’action devrait aller au-delà de la prévention et de la résolution des crises financières pour aborder également les questions associées au financement du développement des pays pauvres et petits, ainsi que la «maîtrise» («propiedad»/ownership) des politiques économiques et de développement par ces pays. En second lieu, cette action devrait prendre en ligne de compte non seulement le rôle des institutions mondiales mais aussi celui des organismes régionaux et définir explicitement les espaces dans lesquels il conviendrait de préserver l’autonomie nationale. Toutes ces questions devraient être inscrites à l’ordre du jour d’un processus de négociation représentatif et équilibré, susceptible de contribuer à contourner certains des écueils qui caractérisent le débat actuel en matière d’économie politique. Après une analyse préliminaire de la nature des problèmes rencontrés dans le système actuel et de certains aspects de l’économie politique, l’article aborde les thèmes suivants: i) les réformes associées à la prévention et à la résolution d’une crise financière; ii) le rôle du financement du développement, y compris celui que peut jouer le financement multilatéral, pour favoriser une participation accrue des pays à faible revenu et des petits pays à revenu moyen sur les marchés financiers privés, ainsi que le financement de réseaux de sécurité sociale durant les périodes de crise; iii) la nécessité de négocier un nouvel accord international portant sur les limites de la conditionnalité et la pleine reconnaissance du caractère essentiel de la «maîtrise» des politiques macro-économiques et de développement par les pays en développement; iv) la contribution des institutions régionales et sous-régionales à une offre accrue de «biens publics mondiaux» et d’autres services dans le domaine des finances internationales; et v) la nécessité de préserver l’autonomie nationale dans divers domaines, notamment en matière de régulation du compte de capital et le choix du régime de change. L’article souligne l’importance particulière des institutions régionales et de l’autonomie nationale pour les acteurs les moins influents sur le plan international, qui bénéficieraient ainsi notablement de la concurrence au niveau des facilités financières dont ils ont besoin et d’une plus grande liberté d’action dans ce contexte d’offre imparfaite de biens publics mondiaux.
Auteur:José Antonio Ocampo,Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes
Il existe maintenant une vaste littérature sur la place des pays en développement (PVD) dans la nouvelle architecture financière internationale (on trouvera des synthèses récentes dans Teunissen 2000, Gilbert, Irwin & Vines 2001) . Cette littérature est essentiellement consacrée aux pays à revenu intermédiaires, en raison notamment des multiples crises qui les ont frappés dans la période récente (Mexique, Asie, Equateur, Pakistan, Ukraine, Argentine, Turquie, etc.) Les pays les plus pauvres, quelle que soit la catégorie dans laquelle on les range (pays moins avancés ou PMA, pays à faible revenu ou PFR, pays pauvres très endettés ou PPTE) paraissent en revanche presque totalement absents de la discussion. Après les annulations de dettes dans le cadre de l’initiative «pays pauvres très endettés » (PPTE), on s’oriente rapidement vers un système où l’aide au pays les plus pauvres serait entièrement fournie sous forme de dons. Cette disparition des prêts aux pays les plus pauvres (qui les exclut donc en pratique du système financier international) est l’aboutissement d’un long processus, qui a commencé par l’offre de prêts en dessous des conditions du marché. Cet article analyse les implications de cette évolution et chercher à évaluer dans quelle mesure cette évolution est favorable pour les pays pauvres. Avant d’aborder ces divers aspects de la question, nous examinerons une objection de base : le système “ dons seulement ” résulterait simplement du fait que les pays les plus pauvres seraient en quelque sorte incapables de rembourser les prêts qui leurs sont faits.
Auteur :Marc RAFFINOT, Université Paris IX Dauphine Juin 2001
Afin de comprendre les rapports entre acteurs et territoires sous l’angle des interactions dans le long terme, Braudel, dégage trois niveaux dont la reconstruction du temps d’évolution explique dans une certaine mesure l’articulation entre les sous-systèmes du processus de développement. Le 1er et le 2ème niveaux sont ceux de la construction de l’héritage culturel tandis que le 3ème niveau correspond à celui de la construction de l’Etat comme lieu de l’accumulation capitaliste. Aussi, en ajoutant un 4ème niveau correspondant à la mondialisation capitaliste actuelle, nous entendons par approche néobraudelienne de l’économie populaire, une approche de l’économie populaire qui prend en compte non seulement l’histoire, le temps long et les trois niveaux de Braudel, mais aussi le quatrième niveau ajouté aux trois premiers et les interactions entre les institutions politiques, économique et sociales de l’économie populaire et les institutions politiques, économiques et sociales de l’économie formelle interne et externe. Cette nouvelle approche est donc une approche historique et systémique de l’économie populaire en Afrique subsaharienne. Nous la qualifions d’approche néo-braudelienne et systémique. L’aspect historique nous permet non seulement de reconstituer le flux temporels et événementiels nécessaires à la compréhension des trajectoires des interactions entre acteurs et territoires, mais aussi d’en saisir les processus (aspect analytique) par l’étude du changement de logiques d’une période à une autre et d’un événement historique à un autre. Alors que l’aspect systémique permet de saisir les interactions entre les institutions de l’économie populaire et celles de l’économie formelle. Par ailleurs, nous considérons que la création et la structuration spatiale sont deux mécanismes tels que l’un entraîne immédiatement l’autre. Autrement dit, toute création spatiale entraîne simultanément une structuration spatiale et vice versa. C’est comme le dit J. Ph. Peemans, le point de vue des études du développement (champ transdisciplinaire appelé « development studies » dans le monde anglo-saxon). Il ne s’agit donc pas de la conception spatiale de l’architecture, de l’urbanisme ou de l’aménagement du territoire avec laquelle notre approche entretient cependant des liens dans le paradigme de la modernisation.
Auteur:Thierry AMOUGOU, Doctorant en développement à l’Institut d’Etudes du Développement (IED) de l’UCL.
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www.gemdev.org/publications/cahiers/pdf/31/Cah_31_TREILLET.pdf
Dans le contexte de la mondialisation contemporaine, on est conduit à se demander si ses effets contrastés constituent une occasion de refonder théoriquement la distinction –articulation entre croissance et développement, articulation fondatrice de l’économie du développement dans les années 1950 à 1970. Celle-ci consistait en effet à considérer que les aspects qualitatifs et structurels du développement (amélioration des conditions de vie de la population, diminution des inégalités régionales et sociales de tous ordres, meilleure articulation du tissu productif, transformation durable des structures productives, des modes de vie et des mentalités…) ne procédaient pas automatiquement de la croissance du PIB. Si cet objectif spécifique de développement a été éclipsé par le court termisme de la doctrine de l’ajustement structurel dans les années 1980, il a resurgi à partir du milieu des années 1990 sous la forme de la notion de « développement humain » promue notamment par le PNUD. Cette dernière notion est donc contemporaine de la phase actuelle de mondialisation. Une étude préalable a porté sur les modalités actuelles de la mondialisation productive, via les flux d’investissement directs étrangers dans l’industrie, et sur la nouvelle division internationale du travail qui en résulte dans un contexte de libre-échange croissant. À travers l’exemple emblématique du Mexique, on observe que ces évolutions tendent à accroître plutôt qu’à atténuer les différenciations sectorielles et régionales : des firmes multinationales implantent désormais des unités productives intensives en capital et en technologie. Mais ces avancées circonscrites, faute d’une politique industrielle cohérente, ne se diffusent ni à l’ensemble du tissu productif, ni à l’ensemble des États fédérés. Il en est de même pour les inégalités sociales, notamment les inégalités de revenus qui tendent à s’accentuer. Dans un second temps de l’analyse, l’évolution des inégalités étant identifiée comme l’indicateur d’un décalage entre croissance et développement humain, une étude a été effectuée sur un échantillon diversifié de pays, afin de mettre en regard leur intégration dans la mondialisation, le rythme de croissance qui en résulte, leurs indicateurs de développement humain, et l’évolution des inégalités de revenus qu’ils connaissent.
Auteur:STÉPHANIE TREILLET, Économiste, maître de conférences, IUFM Créteil.