Atelier :


Textes et documents

L’efficacité de l’administration publique implique de poser les liens entre institutions et bonne gouvernance

la contribution fait l’historique du concept de gouvernance en s’appuyant sur de récents travaux qui montrent que les institutions ont un rôle très important dans la société déterminant la structure fondamentale des échanges humains, qu’elles soient politiques, sociales ou économiques et qu’elles constituent un des facteurs déterminants de la croissance économique de long terme, le terme d’institution désignant « les règles formelles et informelles qui régissent les interactions humaines », et aussi comme « les règles du jeu » qui façonnent les comportements humains dans une société.. Selon Pierre Calame, pour l’Etat « le premier objectif de la gouvernance est d’apprendre à vivre ensemble et à gérer pacifiquement la maison commune ; d’y assurer les conditions de la survie, de la paix, de l’épanouissement et de l’équilibre entre l’humanité et la biosphère »

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la problématique de la bonne gouvernance dans le monde arabe

Les auteurs (Pr Mebtoul et Pr Tayebi) dans leur contribution revisitent le concept de bonne gouvernance à l’aune de l’historicité de la société arabe.Ils procèdent à une sorte d’archéologie du concept de gouvernance dans la civilisation arabo-musulmane. Ce qui les amène à interroger le statut « universel » du concept. Dans une seconde partie, l’analyse est plus orientée vers le cas algérien et tourne à un diagnostic des enjeux de gouvernance qui se dégagent pour ce pays face à la mondialisation.

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La crise au Sahel et la coopération Algérie-Union Européenne

Le document rend compte d’une réunion organisée sur invitation de l’ambassadeur de l’UE à Alger et qui a regroupé plusieurs autorités de l’UE, la presse et des chercheurs parmi lesquels le Pr A.MEBTOUL. Ce dernier a fait un résumé de la réunion en insistant notamment sur le rôle que l’Algérie pourrait jouer en terme géostratégique dans la prévention et la résolution de la crise dans le Sahel.

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Contribution des professions libérales à l’amélioration du climat des affaires au Togo

base.afrique-gouvernance.net/fr/corpus_bipint/fiche-bipint-1328.html

Le Togo a connu un tumulte de 1990 à 2005. Pendant ces quinze (15) années, le pays a connu bien de déboires politiques, sociaux qui n’ont pas manqué d’impacter durablement et de façon négative le secteur économique. A l’heure de la relance, il est du devoir de chacun de nous et de nous tous pris collectivement d’œuvrer chaque jour à la confirmation de la tendance. Dans un tel contexte, les acteurs des professions libérales ne sauraient être ignorés.

Ce qui caractérise fondamentalement les professions libérales reste leur indépendance et leur liberté, deux valeurs cardinales qu’elles ont en commun avec le monde des affaires dont la prospérité dépend par ailleurs en grande partie de la vitalité des ordres et de leur fonctionnement efficace.

Existe-il une pensée africaine du développement ?

base.afrique-gouvernance.net/fr/corpus_bipint/fiche-bipint-1325.html

La pensée occidentale du développement a traversé les principales étapes suivantes : de la Grèce antique à l’Empire, du 12ème au 16ème siècle, du début du 17ème siècle aux physiocrates, d’Adam Smith à J.M Keynes.

Pour des raisons historiques et culturelles, on constate l’absence de l’Afrique au débat. La présence du tiers monde est très discrète et la théorie africaine du socialisme africain, seul apport typiquement africain, se révèle inconsistante. De ce fait, il n’y a pas eu de pensée africaine du développement pour diverses raisons. Donc c’est à l’Occident de changer de paradigme.

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La construction en « matériaux locaux » Etat d’un secteur à potentiel multiple

www.cooperation-suisse.admin.ch/burkinafaso/.../resource_fr_65911.pdf

Le Programme de Développement des Dix villes Moyennes (PDVM) réalise depuis 1992, grâce à la contribution financière et technique de la Coopération Suisse, des ouvrages marchands en « matériaux locaux » dans les trois villes moyennes de Ouahigouya, Koudougou et Fada N’Gourma. Dans le cadre de ces réalisations, de nombreux artisans ont profité de formations spécifiques. Parallèlement, des prestataires privés ont acquis de l’expertise en matière de formation de maçons, de suivi et de contrôle des chantiers de construction en « matériaux locaux ». Les différents acteurs impliqués dans ce processus, notamment le Bureau de la Coopération Suisse (BUCO) et les Etablissements Publics Communaux de Développement (EPCD) de Ouahigouya, Fada et Koudougou, sont soucieux de la valorisation de l’expertise capitalisée, aussi bien par des artisans que par des techniciens, au niveau local et au-delà des constructions d’infrastructures marchandes. Pour favoriser le réinvestissement du capital d’expériences et de compétences, un processus de réflexion et d’analyse prospective a été initié. Ce processus a comme objectif d’analyser la pertinence et la faisabilité d’un projetp de diffusion et d’utilisation des matériaux appropriés dans la construction, notamment d’habitats pour les populations. Ce rapport est l’un des résultats dudit processus. Réalisé après une étude approfondie du secteur des matériaux et techniques appropriés de construction, portant sur l’étendue du territoire national, ce texte résume les résultats les plus pertinents. Il est destiné aux décideurs, tant publics, privés, nationaux, qu’étrangers, interpellés par le sujet.

Initiative Conseil International (ICI) :Ouagadougou, Décembre 2005

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La transformation de l’Afrique, la montée de la classe moyenne

www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/fre/2011/12/pdf/fd1211f.pdf‎

Finances et Développement est une revue trimestrielle éditée par le FMI.Dans ce numéro de décembre 2011, il est exploré des exemples qui illustrent le potentiel africain, incarné, en page de couverture, par Susan Oguya et Jamila Abass, cofondatrices de la société kenyane AkiraChix, qui fait partie d’un centre pour investisseurs et entreprises de technologies de l’information, et a mis au point une application pour téléphone portable au profit des agriculteurs. Dans l’article principal, Calestous Juma, professeur à Harvard, note que la montée de la classe moyenne modifie la vision de l’avenir de l’Afrique. La classe moyenne a peut-être peu à dépenser par rapport aux normes occidentales ou asiatiques, mais «à cause de la priorité accordée dans le passé à l’éradication de la pauvreté, les autorités africaines et les donateurs internationaux n’ont pas sérieusement recherché les moyens de promouvoir le bien-être : développement des infrastructures, enseignement technique, entreprenariat et commerce», note Juma. Dans «Paroles d’économistes», nous brossons le portrait de Ngozi Okonjo-Iweala, qui, à la tête de l’économie du Nigéria, bouleverse l’ordre établi. L’Afrique doit rattraper le temps perdu dans la course mondiale à la compétitivité, note-t-elle. Il reste beaucoup à faire, notamment pour améliorer les infrastructures et éviter les pénuries d’électricité et les famines. D’autres articles examinent les perspectives de la zone euro, des pays émergents et des matières premières, et expliquent l’économétrie.

Auteur :FD publication Décembre 2011- Jeremy Clift : Rédacteur en chef

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De l’économie informelle à l’économie populaire solidaire :Concepts et pratiques

C’est au début des années 1970 que les économistes ont forgé le concept d’économie informelle pour les pays du Tiers-monde. Cependant, le débat épistémologique tend à estomper dés les années 1990. Il en découle un décalage croissant entre les études empiriques et le soubassement théorique. Aujourd’hui, la diversité et l’hétérogénéité du contenu que recouvre la notion d’économie informelle sont telles que cette catégorie sémantique ne peut plus fonctionner comme un concept. Mais, aussi bien dans les grandes métropoles du Tiers-monde que dans les zones rurales, des expériences de création d’activités économiques génératrices de revenus sont mises en œuvre par les populations dans un esprit de solidarité sans pourtant être déclarées aux autorités. Un nouveau concept d’économie populaire solidaire est entrain d’être forgé. Peut-il être appliqué dans le contexte des pays du Nord ?

Auteur :Odile Castel,CREM, Faculté des Sciences Economiques ;Université de Rennes

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Le financement de la formation professionnelle en Afrique, Etude de cas sur cinq fonds de la formation

www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/pdf/310_IntFormation_Afrique-2.pdf‎

L’enquête terrain sur les fonds de formation professionnelle fait suite à l’étude sur l’impact et les financements des fonds de la formation réalisée en 2005 pour le compte du ministère des Affaires étrangères. Elle rend compte de l’analyse des écarts qui existent dans les pays enquêtés (Afrique du Sud, Bénin, Burkina Faso, Mali et Tunisie) entre la conception statutaire des fonds et leur fonctionnement effectif et situe cette analyse relativement à la classification typologique des fonds et aux paramètres de réussite et d’efficacité identifiés lors de la première étude. Les préconisations sont formulées en conséquence du travail de modélisation du fonctionnement optimal des fonds et développent, sous la forme de réflexions conclusives, les axes de transformation les plus urgents, sinon les plus structurants, qui nous semblent devoir être mis en œuvre par les fonds enquêtés. Elles portent sur cinq orientations d’action. La première préconisation s’adresse aux fonds et leur fixe l’exigence de clarifier leurs finalités notamment dans le rapport qu’ils établissent entre formation initiale et formation continue. Elle développe l’idée que la formation professionnelle initiale ne doit pas être à la charge prioritaire des entreprises et des bénéficiaires, mais relève d’abord de la responsabilité et des moyens de l’État. Si tel n’est pas le cas, les fonds sont détournés de leur mission première qui est de développer la formation professionnelle des actifs (jeunes et adultes). C’est aussi une exigence d’équité face à la quasi-gratuité de l’enseignement secondaire et supérieur. La deuxième préconisation souligne que l’autonomie des ressources des fonds constitue un objectif dont la réalisation entre le plus souvent en contradiction avec les contraintes financières de l’État. C’est la raison pour laquelle elle demeure fondamentale. Sans une maîtrise des ressources par les gestionnaires des fonds, ceux-ci ne peuvent pas définir de véritable stratégie de formation dans les champs qui sont les leurs. La troisième préconisation souligne l’importance pour les fonds d’adapter leurs instruments financiers aux exigences des micros, petites et moyennes entreprises. Elle recommande pour la Tunisie et l’Afrique du Sud un effort pro-actif des fonds afin de susciter les demandes de formation des entreprises qui ont le plus de difficultés à accéder aux financements. Elle propose pour les pays sub-sahariens que les fonds envisagent des procédures d’allocation qui, tout en maintenant le co-paiement institués des bénéficiaires, soient en rapport avec les capacités de contribution réelles des acteurs qui ont le plus besoin de soutien financier pour sortir d’une logique de survie et entrer dans une dynamique de développement. La quatrième préconisation propose que les fonds prennent les moyens appropriés pour faciliter le passage effectif d’une logique d’offre à une logique de demande ce qui suppose de sortir du cadre du

financement de la formation sur catalogue au profit de la construction de réponses appropriées aux besoins des demandeurs. Il est donc souhaitable qu’ils prévoient de consacrer une partie de leurs ressources à la mise en œuvre d’une expertise qui facilite et rende possible la structuration en demande des besoins de formation des entreprises et des salariés. La dernière préconisation s’adresse aux promoteurs de la coopération et de l’aide publique pour qu’ils favorisent les échanges entre les fonds de formation d’Afrique afin de promouvoir le dialogue social dans et entre les pays et aident à développer, à travers l’expérience irremplaçable des fonds, des pôles d’expertise africaine dans le domaine de la formation professionnelle et de l’apprentissage.

Auteurs : Richard Walther et André Gauron, Février 2006

Former des acteurs du développement durable

Le Pôle « Développement Durable » des Chaires UNESCO en France se donne pour mission de contribuer à la formation d’acteurs d’un développement durable authentique, selon une conception qui s’est construite peu à peu, au cours du 20e siècle, longue gestation dans laquelle l’UNESCO, dès sa fondation, a joué un rôle essentiel. Cette conception s’enracine dans les valeurs promues par l’UNESCO : contribution à la paix, à la réduction de la pauvreté, au dialogue entre les civilisations, reconnaissance et promotion de la diversité des cultures humaines. Ceci oblige à accorder une place centrale à la fois à l’Ethique et à la Science. De façon différenciée selon les thématiques propres à chaque Chaire, le Pôle « Développement Durable » s’appuie sur une réelle assise scientifique et pratique autant que de besoin une interdisciplinarité concrète, notamment entre les sciences exactes et naturelles et les sciences sociales et humaines. Promouvoir le développement durable passe par la formation d’acteurs mobilisant des compétences diverses au service de projets humains exprimant à la fois le souci du présent et celui de l’avenir. Ceci dans le respect de la diversité des cultures. Pour contribuer efficacement à la formation de tels acteurs, les défi s à relever sont nombreux. Ils le sont particulièrement dans un contexte d’enseignement supérieur qui n’est pas toujours adapté, culturellement et techniquement, au développement de parcours de formation interdisciplinaires, interinstitutionnels et intercontinentaux. Prenant appui sur une vision commune de ce que peut être un développement réellement durable, au-delà des discours convenus ou des déclarations de circonstance, les Chaires du Pôle « Développement Durable » ont travaillé ensemble à la caractérisation de ces défi s et partagé leurs façons de les relever. Le présent document est le fruit de ce travail collectif.

Auteur:Patrick Blandin Commission nationale française pour l’UNESCO,2009

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Pour une critique de l’économie de la connaissance comme vecteur du développement ; Interaction entre les institutions, la connaissance et les IDE dans le développement

L’économie de la connaissance est aujourd’hui envisagée comme voie de sortie du sous-développement pour les pays qui ne sont pas encore entrés dans un processus d’émergence. Il apparaît toutefois que de nombreuses conditions doivent être réunies pour atteindre cet objectif. Elles sont relatives notamment au degré de développement institutionnel, à la qualité de l’environnement technique et éducatif, alors même qu’elles dépendent largement du niveau de développement économique. Par conséquent, souhaiter voir émerger une économie fondée sur la connaissance dans les PVD revient à faire abstraction des conditions matérielles de la production de celle-ci. Le concept d’économie de la connaissance apparaît en effet très incertain, qui semble procéder d’une réduction du travail et de la production à la seule dimension cognitive, oubliant, là encore, sa dimension matérielle. Apparue comme relais et prolongement de la notion de société de l’information, cette approche s’inscrit historiquement dans le souci d’un « dépassement » des idéologies marqué par l’extension du capitalisme des pays développés et se réduit à un déterminisme technologique oubliant l’importance de l’Histoire.

Auteurs :Mickaël Clévenot, David Douyère

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Le nouveau paradigme de la coopération au développement :quels enjeux pour le développement des pays partenaires?

www.erudit.org/revue/es/2010/v40/n1-2/1004053ar.html

Après le paradigme de la bipolarité et de l’étatisme, la coopération au développement est entrée dans une nouvelle ère depuis la fin de la guerre froide et l’échec des programmes d’ajustements structurels au Sud. Le modèle qui en résulte est celui de la multipolarité et de la « marchéisation » (le NPCD). En conséquence, cet article présente les grandes évolutions de la politique d’aide au développement, les résultats du nouveau paradigme en vigueur et les enjeux qui en résultent pour le développement des pays partenaires. L’auteur arrive à la conclusion que le NPCD gagnerait à restituer toute leur épaisseur historique aux pays partenaires.

THIERRY AMOUGOU

Maître de conférences invité

Faculté des sciences économiques,

sociales et politiques

Université catholique de Louvain

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Essai sur l’oeconomie

www.eclm.fr/ouvrage-334.html

« Comment passer d’un modèle de développement non viable à une société durable ? » C’est la question fondamentale qui occupe Pierre Calame dans son nouveau livre, qu’il qualifie lui-même « d’un cheminement, d’une exploration, avec tout ce que cela comporte de tâtonnements ». Point de prétention d’apporter une réponse toute faite, donc, mais une volonté de mettre en débat un certain nombre de propositions et de principes qu’il croit essentiels pour trouver le chemin d’un autre mode de développement.

Comment, dans le contexte de la mondialisation, l’humanité peut-elle concilier les nécessités économiques avec le fait incontournable que les ressources naturelles sont limitées ? Le système actuel de production et d’échange de biens et de services n’atteint pas – et c’est très visible en ces temps de crise – les objectifs que l’on doit assigner aux lois qui régissent les sociétés. Il creuse un fossé profond entre des gagnants, minoritaires, et la masse des perdants qui vivent dans le dénuement. L’auteur s’intéresse à l’énoncé des règles et à la conception des facteurs qui fondent la production, l’échange et la consommation. Constatant l’impasse du paradigme économique actuel, il démontre que l’économie doit revenir à son sens étymologique, « oïkos », le foyer, la maison commune, et «nomos », la loi. Revenir à l’œconomie, c’est avoir une vision économique plus large, qui recouvre à la fois l’art de l’organisation des échanges matériels et immatériels des êtres humains entre eux, des sociétés entre elles et de l’humanité avec la biosphère. Pierre Calame explore ces questions dans un esprit de réflexion ouverte. Il démontre qu’il est possible aujourd’hui d’assurer à la société la maîtrise collective et démocratique de son propre destin.

Pierre Calame n’est pas un universitaire mais un acteur de la société civile qui s’est donné le temps d’étudier l’enjeu capital de notre époque. Si nous nous sentons souvent impuissants face à cet enjeu, explique-t-il dans l’introduction, c’est que notre sentiment d’urgence ne trouve pas l’appui dans les propositions concrètes. Il veut contribuer à la recherche de solutions et formule une série de propositions et de principes d’action qu’il espère mettre ne débat.

 

Le document joint est un sommaire détaillé du livre. Le livre est téléchargeable gratuitement sur le site de l’éditeur.

Essai sur l’Oeconomie, ECLM 2009, est également mis en débat sur le site www.i-r-e.org/article57.html

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Améliorer les aptitudes professionnelles pour stimuler la productivité, la croissance de l’emploi et le développement

www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/@ed_norm/.../wcms_092259.pdf

Le présent rapport a essentiellement pour objet d’examiner comment, dans la perspective du travail décent, les pays peuvent améliorer leur base de compétences de façon à accroître tant l’effectif que la productivité de la main-d’œuvre employée dans l’économie. Les économies dont le système d’éducation et de développement des compétences est déficient se retrouvent prises au piège d’un cercle vicieux caractérisé par un bas niveau d’instruction, de productivité et de revenu. Le rapport analyse donc comment des stratégies visant à améliorer et à revaloriser la formation professionnelle et à la rendre accessible à des femmes et à des hommes toujours plus nombreux peuvent, à l’inverse, aider les pays à rentrer dans un cercle vertueux où la hausse de la productivité entraîne la croissance de l’emploi et du revenu, et le développement.Développer les compétences est essentiel pour améliorer la productivité. De même, la productivité est un important facteur d’amélioration du niveau de vie et de croissance. Les autres facteurs primordiaux sont notamment les politiques macroéconomiques qui visent à optimiser la croissance de l’emploi en faveur des pauvres, un environnement propice au développement d’entreprises durables, au dialogue social et à l’investissement fondamental dans l’éducation de base, la santé et les infrastructures matérielles. Un système de développement des compétences efficace, c’est-à-dire qui met en corrélation enseignement et formation technique, formation technique et entrée sur le marché du travail et, enfin, entrée sur le marché du travail et apprentissage en entreprise et tout au long de la vie, peut stimuler durablement la productivité entraînant la création d’emplois plus nombreux et de meilleure qualité. Le présent rapport examine les difficultés auxquelles se heurtent les pays, à différents niveaux de développement, et les choix stratégiques qu’ils peuvent faire. Il s’efforce d’en tirer des enseignements utiles pour les pays, qu’ils soient moins avancés, en développement ou industrialisés, en reliant les systèmes de développement des compétences non seulement aux besoins actuels des marchés du travail, mais aussi aux besoins à venir, eu égard à l’évolution des technologies, des marchés, de l’environnement et des stratégies de développement.

Auteur:Rapport V, Bureau international du Travail Genève,2008

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Développement des compétences techniques Développement des compétences techniques et professionnelles tout au long de la vie pour une croissance socio-économique durable de l’Afrique

www.adeanet.org/triennale/.../2_Synthese_sous_theme_2_fr.pdf

Pendant la dernière décennie, de nombreux pays africains se sont engagés dans de vastes réformes politiques et initiatives visant à revitaliser leurs systèmes de développement des compétences techniques et professionnelles (DCTP). Les gouvernements ont pris progressivement conscience du rôle potentiel primordial des compétences techniques et professionnelles pour stimuler la productivité du travail et la croissance économique. Plus important encore, l’acquisition de compétences utiles à l’emploi par les jeunes est reconnue comme une réponse clé dans la lutte contre le chômage des jeunes. Le chômage des jeunes est une grave préoccupation en Afrique. Ainsi doter les jeunes et les adultes de compétences utiles à l’emploi est par conséquent une problématique clé et un défi du développement. Le secteur informel est en effet particulièrement adapté pour habiliter les jeunes déscolarisés à trouver un emploi rémunéré et de nombreux pays ont élaboré des stratégies pour s’attaquer au développement des compétences critiques des jeunes qui ont quitté l’école prématurément. Dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, les prestataires de formation des secteurs informel et privé concentrent l’essentiel des opportunités disponibles à toutes les catégories d’apprenants pour acquérir des compétences utiles à l’emploi. Les apprentissages traditionnels, les ONG, les organisations confessionnelles et la formation sur le tas fournissent la plupart des opportunités de développement des compétences accessibles à la très grande majorité des jeunes Africains. La participation des ONG et des organisations confessionnelles ainsi que celle des instances et des associations professionnelles à l’offre de prestations de DCTP est en augmentation, spécialement en ce qui concerne les besoins en compétences des groupes vulnérables. Les conclusions des études de cas nationales confirment que de nombreux pays se sont récemment engagés dans d’importantes réformes juridiques et politiques orientées vers un système d’offre d’EFTP plus global et flexible qui est mieux coordonné et géré. En revanche l’intégration des TIC et des pédagogies assistées par la technologie dans les formations peut aussi contribuer à la qualité des prestations. Ces dernières années, l’approche de la formation par compétences (FPC) a été reconnue comme une méthodologie de formation améliorant la qualité. La participation féminine en EFTP est généralement basse dans les disciplines de l’ingénierie et de la technologie. En outre le développement des compétences dans les pays ou les contextes de post-conflit est particulièrement difficile. Cependant l’acquisition des compétences techniques et professionnelles doit conduire à un emploi rémunéré. Pour cela, il est important que les formations soient orientées vers les besoins du marché du travail. Un DCTP global et inclusif requiert un système d’évaluation et de certification permettant la validation et la certification des compétences et des qualifications acquises dans différents environnements d’apprentissage, formel, non formel ou informel. Au cours de ces dernières années, la revitalisation de l’EFTP dans le contexte de la coopération et des dynamiques régionales a attiré l’attention de l’Union africaine (UA), des Communautés économiques régionales (CER) et de plusieurs agences des NU, notamment l’UNESCO et le PNUD. Ainsi les réformes politiques doivent être ancrées dans les stratégies nationales de développement de l’économie et des ressources humaines. Pour cela il est nécessaire de revitaliser le secteur informel du DCTP, de renforcer l’offre de compétences pour le secteur agricole. Les réformes politiques doivent aussi cibler le développement des compétences de haut niveau. Il est aussi nécessaire de retenir que la simple acquisition de compétences par les jeunes ne conduit pas à l’emploi des jeunes, que la disponibilité des compétences n’est pas une condition suffisante pour la croissance économique. Parallèlement les politiques économiques, commerciales et d’industrialisation ont un impact sur les perspectives d’emploi.

Auteurs:George AFETI et Ayélé Léa ADUBRA /Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) – 2012

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Science, enseignement et technologie pour le développement de l’Afrique

https://ag2013.auf.org/media/uploads/colloquedakar_versionweb.pdf

Le colloque de Dakar « Science, enseignement et technologie pour le développement en Afrique » fut un événement important pour le monde scientifique et universitaire francophone africain. Dans le chapitre I de ce livret, il présenté la nécessité de ce colloque dans le contexte du Plan d’action consolidé de l’Afrique pour la science et la technologie , et comment se pose pour les scientifiques africains en ce début de XXIe siècle la question du développement de l’Afrique. Dans ce contexte le colloque avait deux objectifs : D’abord un objectif scientifique : par 70 communications scientifiques spécialisées de jeunes Africains, communications sélectionnées par le Comité de programme parmi 183 soumissions dans six secteurs disciplinaires critiques pour le développement (agriculture, eau, énergie, environnement, santé, mathématique informatique), faire mieux connaître les succès de la recherche africaine ;Ensuite un objectif stratégique : par de nombreuses conférences invitées et tables rondes de personnalités en responsabilité, faire un vaste état des lieux de la mise en œuvre du Plan d’action consolidé pour la science et la technologie en vue du développement de l’Afrique, identifier les pistes les plus urgentes et les plus adéquates dans ce domaine. Ces objectifs apparemment indépendants ont fait mieux que se compléter : entre les deux types d’orateurs un dialogue confiant s’est instauré. Les jeunes chercheurs africains prirent mieux conscience des difficultés structurelles et budgétaires auxquelles sont confrontés leurs aînés en responsabilité, tandis que les responsables africains de la recherche et de l’enseignement furent réconfortés par l’enthousiasme des jeunes scientifiques dont les espoirs exprimés les ont relancés dans leurs efforts. Là n’est pas le moindre des fruits du Colloque ! Mais les objectifs du Colloque n’auraient pas été pleinement atteints sans la publication subséquente d’un document qui demeure. Un premier texte important a donc suivi de près la fin du colloque, c’est le rapport général que l’on trouve sous forme électronique sur le site de l’ANSTS. Le présent livret a une autre forme de durabilité et un autre rôle puisqu’il est imprimé et sera diffusé largement en Afrique dans les milieux de la recherche et de l’enseignement universitaire. Il est dû à la diligence courtoise de l’Agence Universitaire de la Francophonie qui le distribuera aux congressistes lors de l’Assemblée générale des universités francophones qu’elle organise au Brésil au début du mois de mai 2013. Le chapitre II de ce livret traite uniquement de l’objectif stratégique, la mise en œuvre du Plan d’action consolidé pour la S&T en vue du développement de l’Afrique. Sur ce sujet le rapport général de l’ANSTS susmentionné est déjà un précieux document dont nous recommandons vivement la lecture. Il rapporte en particulier de précieuses recommandations. Ces recommandations font aussi l’objet du chapitre II du livret imprimé. Elles ont été très soigneusement élaborées : à l’issue de chaque session, un rapporteur, membre de l’ANSTS, a fidèlement synthétisé les interventions des orateurs et les débats qui ont suivi, spécialement les recommandations qui

en ont résulté ; synthèse difficile mais particulièrement importante pour que le colloque porte des fruits durables. L’équipe des rapporteurs a ensuite regroupé ces recommandations par thème disciplinaire. Puis le Rapporteur général du colloque, le Professeur Aminata Sall Diallo, en a fait un énoncé cohérent. À la dernière session du Colloque, elle a soumis cet énoncé à l’approbation et aux corrections des participants. Le chapitre III rapporte les textes de conférences invitées. Disposer de ces textes est important car ils donnent les points de vue documentés, larges et approfondis de personnalités scientifiques en responsabilité. Nous remercions vivement les conférenciers qui ont pu nous envoyer leur texte, même si tous n’ont malheureusement pas pu le faire, en particulier à cause de la brièveté des délais imposés. De

toute façon, de manière directe ou indirecte, ce livret rapporte l’ensemble de tous les points de vue de tous les orateurs des conférences et tables rondes : même les avis de ceux qui n’ont pu envoyer leur texte sont pris en compte de manière réelle dans les recommandations du chapitre II. Le présent livret se termine par deux annexes. L’annexe 1 rapporte le déroulé intégral du colloque avec la liste détaillée de toutes les sessions. Faute de pouvoir imprimer intégralement les actes, ce qui serait trop volumineux, on trouve en particulier dans cette annexe la liste de toutes les communications scientifiques ; ainsi le lecteur intéressé pourra facilement remonter jusqu’à la source. D’ailleurs l’ensemble des 70 communications est déjà disponible sous un format électronique normalisé. L’annexe 2 est un résumé du colloque en anglais. Elle permettra d’informer certaines personnalités africaines anglophones.

Auteurs:

  • Professeur François GROS

  • Professeur Ahmadou Lamine NDIAYE

  • Professeur Doudou BA

  • Professeur Odile MACCHI

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Le développement économique en Afrique: Retrouver une marge d’action, La mobilisation des ressources intérieures et l’Etat développements

Il n’y a pas un modèle est‑asiatique de l’État développementiste qui puisse

être recommandé à l’Afrique. D’ailleurs, les différences intrinsèques entre les

divers pays d’Asie font apparaître l’importance de la démarche «empirique»

dans la formulation et la mise en œuvre d’une politique générale dans un État développementaliste. Ce processus devrait faire l’objet d’un suivi permanent, dont les enseignements viendraient enrichir de nouvelles politiques visant à corriger les défauts du passé.

Les conditions initiales ne sont pas seulement différentes entre les pays

africains d’aujourd’hui et les NPI des années 50 et 60, elles sont aussi différentes d’un pays africain à l’autre. En outre, le contexte économique mondial de ces années, aussi bien pour les NPI que pour l’Afrique, est radicalement différent de l’environnement actuel. La guerre froide a cessé et les préoccupations de sécurité concernent désormais le terrorisme. L’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) a été remplacé par l’OMC, dont les accords sont contraignants pour tous les membres au titre du principe de l’«engagement unique»; par ailleurs, on a fait des progrès majeurs dans la science et la technologie, y compris dans les TIC, progrès qui pourraient faciliter le rattrapage pour les retardataires. Les cyniques pourraient prétendre que cette évolution pose de grandes difficultés aux pays en développement pauvres, tandis que les optimistes pourraient voir dans cette évolution des possibilités intéressantes à exploiter.

Donc, si nous avons plaidé pour la mise en place en Afrique d’États développementistes sous une forme ou sous une autre, il faut bien reconnaître que la diversité des conditions initiales appelle une politique diversifiée dans le cadre de cette stratégie globale. Cette stratégie devrait viser à exploiter les possibilités de la conjoncture mondiale, tout en mettant en œuvre des politiques limitant les coûts qui en résultent et qui amoindrissent inévitablement le bénéfice net. Ainsi comme il s’est bien dit, chaque pays doit poursuivre une stratégie qui corresponde à ses propres structures institutionnelles. Par conséquent, le problème pour l’Afrique n’est pas de copier tel ou tel modèle, mais de savoir comment créer un «capitalisme» conforme aux possibilités et aux difficultés de développement propres à chaque pays, afin d’en maximiser le bénéfice net.

La difficulté de la gestion macroéconomique consiste à maintenir la stabilité

de l’économie tout en la propulsant sur une trajectoire de croissance plus élevée, indépendamment des rôles respectifs du secteur privé et du secteur public. Plusieurs conditions sont indispensables à une bonne gestion macroéconomique: environnement propice aux investissements garanti par la stabilité politique, prévisibilité et constance de l’action des pouvoirs publics et un solide cadre juridique et réglementaire. Une fonction publique compétente, technocratique et indépendante du pouvoir politique, afin de prévenir une ingérence injustifiée dans la prise des décisions, est aussi un élément important, de même que des alliances entre le monde de l’entreprise et l’élite dirigeante. Il est tout aussi important que la société civile joue un rôle de surveillance afin de prévenir l’abus de pouvoir et/ou le mésusage des ressources de l’État, et de protéger l’État contre les tentatives de capture par des groupes d’intérêts. Bien évidemment, il est plus difficile, mais absolument indispensable, de remplir ces conditions dans un État développementiste que dans d’autres types d’État; en effet, le caractère «empirique» de l’élaboration de telles politiques peut compromettre la prévisibilité et la continuité d’une ligne d’action et rendre l’État plus vulnérable devant les tentatives de détournement par les classes dirigeantes.

Quoi qu’il en soit, l’important, comme on l’a vu précédemment, est que

l’État développementiste adhère à une «idéologie du développement» qui soit

une stratégie prévisible à long terme. Pour l’Afrique subsaharienne, il sera peut être plus ardu de s’arracher à la pauvreté dans la situation actuelle qu’il ne l’a été pour l’Asie de l’Est, mais il faut se garder de tout fatalisme et le salut pourrait bien se trouver dans le modèle de l’«État développementiste».

aldcafrica2007ch3_fr.pdf ()

le Programme Décennal de Développement de la Formation Professionnelle pour l’Emploi (PRODEFPE): un outil de développement des compétences pour la promotion de l’emploi au Mali, de la croissance et de la compétitivité des ressources humaines

www.adeanet.org/triennale/Triennalestudies/.../2_1_09_Fantamady_fr.pd...

Au Mali, au cours des vingt dernières années, la question du développement des qualifications, des compétences, de l’emploi et en conséquence de la réduction de la pauvreté, a fini par s’imposer comme une question de sécurité nationale.

Bien que l’économie repose essentiellement sur le secteur agro sylvopastoral, qui emploie 62% de la population active, le système d’enseignement et de formation professionnelle n’ont pas tenu compte des besoins réels du marché du travail. Cela a eu comme conséquence, la faible prise en compte des besoins prioritaires par les programmes et dispositifs de formation. De surcroit, le système de formation ne s’est pas adapté aux évolutions et mutations nées de la crise économique qui ont affecté le pays et amené vers de nouvelles orientations politiques.

Les études diagnostiques sur le développement du Mali soulignent la faible qualification de la main d’œuvre en général, et en particulier celle de la main d’œuvre dans le secteur primaire.

Le développement aussi des nouvelles technologies de l’information et de la communication ont créé des besoins nouveaux insuffisamment satisfaits.

La faible capacité à produire liée à l’insuffisance des qualifications a eu des conséquences sur le développement de l’industrialisation à travers la transformation. Elle reste aux yeux des opérateurs économiques comme un frein redoutable à l’investissement privé, national ou étranger et à la pratique des affaires.

Au vu des besoins immenses non satisfaits de qualification des ressources humaines dans les secteurs productifs, de l’inadéquation entre offre de formation et besoins du marché de travail, le Programme Décennal de Développement de la Formation Professionnelle pour l’Emploi (PRODEFPE) vise le renouveau de la formation professionnelle et son ancrage comme instrument de développement économique et social. Il s’agit de repenser autrement la formation professionnelle dans une conception nouvelle, de développer des approches pédagogiques nouvelles qui auront l’avantage donner une représentation positive, d’organiser les interventions et de les coordonner pour qu’elles aient des impacts sur le développement de l’économie, le développement durable, le développement personnel à travers la réduction du chômage et de la précarité.

Le Programme Décennal de Développement de la Formation Professionnelle pour l’Emploi est un repositionnement dans l’ensemble du champ éducatif pour relever les défis de l’éducation. Il contribuera à la réalisation des objectifs de croissance à travers le développement des qualifications professionnelles et des compétences des ressources humaines.

Il permettra aussi la création et le développement d’une capacité nationale d’ingénierie, favorisera le développement de l’offre de formation dans les filières porteuses. Il développera des contenus éducatifs sur l’environnement, la prévention contre le VIH-Sida.

 

 

 

 

Auteur:Traoré Cheick FANTAMADY

Coordinateur du PRODEFPE

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Économie urbaine et régionale au tournant du siècle

Cet article met en relation la géographie économique des années 1990 et les théories économiques les plus récentes. Cette partie de lʹarticle construit une typologie de la recherche contemporaine en économie spatiale en évoquant les éléments essentiels des travaux autour des notions de : organisation industrielle, district, réseau, gouvernance, conventions, et finalement mettant en opposition le local et le global comme approches de recherche. La conclusion propose quelques pistes de recherche.

Auteur:Georges Benko, Université de Panthéon‐Sorbonne 191, rue Saint‐Jacques

75005 Paris – gb@univ‐paris1.fr

metropoles-139-1-economie-urbaine-et-regionale-au-tournant-du-siecle.pdf ()

Plan d’Action Régional Africain pour l’Economie du Savoir

L’Afrique est appelée à s’intégrer davantage dans l’économie mondiale, ce qui est de plus en plus une économie de savoir. Bâtir l’économie du savoir est par conséquent un défi majeur pour l’Afrique sur le chemin de la Société de l’information.

Au cours de ces dernières années, nombre de pays africains ont tiré parti des opportunités offertes par les Technologies de l’Information et des Communications (TIC) et ont mis en place des plans d’Infrastructure nationale d’Information et de Communication en soutien à leurs efforts de développement socio-économique. De tels succès ont été rendus possibles grâce aux efforts concertés de tous les intéressés sous l’égide des gouvernements et le soutien d’organisations régionales et internationales ainsi que de partenaires bilatéraux et du secteur privé. Il importe d’étendre ces efforts au reste des Etats africains pour les faire bénéficier de l’économie du savoir. Dans ce contexte, une stratégie coordonnée et pluri-directionnelle est indispensable aussi bien au niveau national que sous-régional pour lancer l’économie du savoir sur le continent. Ce plan d’action, qui vise à bâtir une région bénéficiant pleinement des services des TIC d’ici 2015, sera adopté par nos dirigeants par le biais de plusieurs forums, y compris le Sommet de l’Union Africaine.

En effet le cadre proposé pour le plan d’action régional africain de l’économie du savoir (PARAES) est en train d’être élaboré à la demande de la seconde Conférence préparatoire régionale africaine du WSIS, réunie à Accra au Ghana du 2 au 4 février 2005. Il se fonde sur les «Engagements d’Accra pour Tunis 2005» et sur la vision définie par l’Initiative de la Société africaine de l’Information (ISAI) et le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD), sous la direction de l’Union africaine.

Ainsi le processus d’élaboration du Plan d’action est coordonné par la Commission économique pour l’Afrique (CEA), avec la participation d’un Comité d’experts composé du bureau de Bamako pour le SMSI et du Comité technique consultatif africain de l’AISI, ainsi que d’experts des Etats membres, de la diaspora, de la Commission de l’Union africaine (CUA), de L’Union Africaine des Télécommunications (UAT) et de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT).

Auteur:Commission Economique pour l’Afrique

eatlasplanactioncea.pdf ()

Réduction des risques de catastrophes : un instrument pour la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement

www.ipu.org/PDF/publications/drr-f.pdf

Cette Trousse à outils vise à présenter aux parlementaires les priorités de base et les mesures pratiques essentielles permettant d’adopter la réduction des risques de catastrophes comme un instrument en faveur de la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Elle explique comment les catastrophes peuvent mettre un frein aux progrès

accomplis sur le front des OMD et du développement et met en évidence la pertinence de la réduction des risques pour préserver les avancées acquises en matière de développement. Elle détaille également les interventions clés qui devraient être menées dans le domaine de la réduction des risques de catastrophes pour accélérer le processus de réalisation des OMD, et indique aux parlementaires les modalités de mise en œuvre des politiques et des

changements concrets requis, à la fois au niveau national et local.

Le coût massif des catastrophes fait peser une menace considérable sur la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement, spécialement le

premier objectif qui cible la réduction de la pauvreté de moitié d’ici 2015.

Les coûts directs des dégâts occasionnés par les catastrophes sont passés de 75,5 milliards de dollars des EU dans les années 1960 à près d’un billion de dollars durant les dix dernières années (Munich RE 2002, CRED 2009). Même des chiffres aussi démesurés ne peuvent pas traduire le lourd tribut payé à long terme par les hommes et les communautés touchées, en vies

humaines, en moyens matériels de subsistance et en perspectives de développement futur. Les catastrophes menacent la sécurité alimentaire des plus pauvres sur terre. La réduction des risques de catastrophes est vitale pour garantir le plus essentiel des droits de l’homme et des libertés fondamentales, à savoir, le droit à l’alimentation. Si aucune mesure n’est prise pour recourir à la réduction des risques de catastrophes afin d’induire une adaptation au changement climatique, de gérer de manière responsable la croissance et de mettre un terme à la dégradation environnementale, les catastrophes continueront de menacer les vies et les moyens de subsistance encore plus sévèrement qu’auparavant.

En somme, la réduction des risques de catastrophes protège les investissements en matière de développement et aide les sociétés à accumuler de la richesse en dépit des aléas. Le Bangladesh, Cuba, le Vietnam et Madagascar ont réussi à réduire considérablement l’impact des aléas météorologiques, tels que les tempêtes tropicales et les inondations, grâce à des systèmes d’alerte précoce, une préparation aux catastrophes et d’autres mesures de réduction des risques (UNISDR 2009). La Chine a dépensé 3,15 milliards de dollars des EU pour la réduction de l’impact des inondations, ce qui lui a permis de prévenir des pertes estimées à 12 milliards de dollars des EU (DFID 2004.)

La réduction des risques de catastrophes augmente la résilience de la communauté en matière de développement. Elle permet aux personnes les plus vulnérables d’augmenter leurs revenus, d’améliorer leur santé et de bénéficier d’une meilleure sécurité alimentaire en protégeant et en relevant leurs moyens de subsistance. Elle libère les ressources susceptibles d’être affectées au développement en réduisant les besoins et la dépendance à

l’égard des secours et du relèvement.

Auteur:Union Parlementaire

drr-f.pdf ()

Marchés financiers Africains,2002-2006

www.afrology.com/eco/pdf/atiopou_marches.pdf

Les marchés financiers africains sont essentiellement des marchés des capitaux hautement dominés par des marchés des actions auxquels s’ajoutent des marchés embryonnaires de la dette publique depuis quelques

années. Le continent africain compte actuellement une vingtaine de marchés des actions dont la capitalisation totale a connu une forte croissance de 740 % entre 1992 et 2006. En cette dernière année, cette capitalisation a atteint les 950 milliards de dollars dont près des 2/3 appartiennent à la bourse de Johannesburg (JSE) en Afrique du Sud.

Les marchés africains des actions ont obtenu également de très excellents rendements au cours des cinq dernières années. En 2006, 19 des 20 marchés des actions ont eu des rendements en dollar US variant entre 3 et

128 %. Seize de ces dix-neuf marchés ont obtenu un rendement en dollar US supérieur à 10 %. Le rendement cumulé en dollar US sur les cinq années allant de 2002 à 2006 est supérieur à 100% pour onze marchés dont l’Egypte 928% et la Zambie 526 %.

Malgré ces impressionnants résultats, les marchés africains des actions sont, à l’exception de l’Afrique du Sud, relativement petits en terme de capitalisation par rapport à d’autres marchés émergents et développés. Ils ont également de petits volumes d’opérations, de faibles ratios de liquidité et un nombre marginal de compagnies inscrites à leur cote officielle. A ces éléments s’ajoutent l’image négative persistante de l’Afrique dans les médias et la méfiance générale des milieux financiers internationaux envers ce continent. Toutes ces caractéristiques empêchent les marchés africains de se développer et de jouer pleinement leur rôle de sources alternatives de financement pour les entreprises locales et celui de sources d’investissement pour les investisseurs locaux et étrangers.

Pour permettre aux marchés africains de se développer et d’attirer plus de capitaux, surtout étrangers, les responsables et les autorités des pays concernés doivent prendre des mesures pour augmenter la taille, le volume de transactions et la liquidité de ces marchés. Ces mesures sont essentiellement deux ordres:

1. Augmenter l’offre des titres financiers sur ces marchés en :

• Favorisant le développement d’entreprises locales fortes et d’un secteur privé solide. Pour ce faire, il faut éliminer la lourdeur administrative, améliorer les infrastructures, encourager la bonne gestion et la bonne gouvernance corporative et renforcer le secteur bancaire ;

• Améliorant les structures organisationnelles des marchés à travers le développement organique interne et surtout à travers l’intégration ou la régionalisation de ces marchés.

2. Stimuler la demande des titres financiers en :

• Concentrant les efforts de promotions d’abord sur les investisseurs locaux, et ensuite sur les investisseurs étrangers, plus particulièrement sur les fonds régionaux d’actions des marchés émergents et dans une moindre mesure sur les fonds globaux ;

• Encourageant les entrepreneurs financiers à créer des véhicules de placement commun afin de permettre à un plus grand nombre de petits investisseurs de profiter des bons rendements que les marchés africains ne cessent d’obtenir depuis ces dernières années.

Auteur:Amevi M. Atiopou

atiopou_marches.pdf ()

Libérer le potentiel de développement de l’Afrique

La libération du potentiel de production du continent, exige des mesures innovatrices et hardies dans plusieurs domaines.

L’enracinement d’abord des principes et pratiques de bonne gouvernance est une condition préalable au développement de l’Afrique. Les gouvernements africains devraient par conséquent redoubler d’efforts pour consolider la gouvernance démocratique en améliorant la participation du public au processus politique, en œuvrant pour la tenue d’élections libres et honnêtes et en renforçant l’obligation de rendre des comptes et la transparence dans la prise de décisions. Ils devraient faire passer en premier la lutte contre la corruption et l’inefficacité. Il leur faut absolument créer un environnement général favorable à l’esprit d’entreprise et au développement du secteur privé

en réduisant le cout de l’activité économique.

Ensuite le système d’enseignement en Afrique devrait mettre davantage l’accent sur la science et la technologie ainsi que sur la formation à la création d’entreprises, ce qui contribuera à libérer le potentiel de production de l’Afrique. Les universités africaines devraient occuper la place centrale pour être un catalyseur du changement technologique.

L’investissement aussi dans les infrastructures essentielles est un préalable au déblocage de la capacité de production. Mais étant donné le déficit financier, les gouvernements africains devraient prendre des mesures supplémentaires pour galvaniser le secteur national des banques et des assurances, la bourse et les caisses des pensions afin de Libérer le potentiel de l’Afrique en tant que pole de croissance mondiale mobiliser les ressources requises pour le développement de l’infrastructure. Ces mesures devraient être complétées par des efforts tendant a attirer l’IED en provenance des pays émergents, tels que la Chine et l’Inde. Les gouvernements devraient également prendre des mesures pour rentabiliser davantage les investissements réalisés actuellement dans l’infrastructure par le biais des gains d’efficacité.

En plus aucun pays n’a réussi son ascension sur l’échelle technologique

sans un développement préalable de l’agriculture. Il faut donc impérativement que les gouvernements africains investissent davantage dans la recherche agricole et dans les techniques agricoles afin d’accroitre la productivité et de permettre aux agriculteurs d’entamer la production de produits de haute valeur plus rémunérateurs. Ces mesures doivent être soutenues par des politiques tendant à développer les emplois non agricoles par le biais de programmes de travaux publics et l’industrialisation rurale dans le domaine de la transformation et de l’emballage des produits alimentaires.

L’intégration régionale est un premier pas important vers l’intégration mondiale et elle exige de meilleures liaisons entre les pays - du bitumage des routes à la coopération bancaire - afin de stimuler une croissance économique mutuelle. C’est pourquoi les gouvernements africains devraient donner un coup de fouet au développement de l’infrastructure régionale liée au commerce, en encourageant la participation du secteur privé (national et

étranger) dans le domaine de l’infrastructure, sans oublier de renforcer les compétences de leurs négociateurs. Ils devraient également mettre a niveau leurs services bancaires régionaux afin de faciliter les mécanismes de

paiement. Enfin, les gouvernements doivent redoubler d’efforts pour simplifier les procédures et harmoniser les politiques dans toute une gamme de domaines tels que les douanes, les contrôles aux frontières et l’inspection

des cargaisons.

Les gouvernements africains devraient s’assurer enfin que le commerce, l’investissement et les flux financiers des puissances émergentes, soutiennent la transformation structurelle, l’accumulation de capital et le progrès technologique. Ils devraient en particulier encourager les investissements dans l’infrastructure et l’agro-industrie. De surcroit, les gouvernements des pays africains riches en ressources devraient mettre au point de solides cadres de gouvernance pour les industries extractives en vue

d’en finir avec la corruption et d’éviter le problème de la malédiction des ressources.

Auteur:Rapport économique sur l’Afrique 2012,Chapitre 4

chapitre4.pdf ()

L’Ajustement stratégique des organisations d’employeurs: L’exemple de l’Afrique du nord-ouest

www.ilo.org/public/english/dialogue/actemp/.../french/cdajuste_fr.pdf

L’Atelier de Tunis a fourni une opportunité pour huit organisations d’employeurs provenant des pays de l’Afrique du Nord-Ouest de procéder à un échange de vues et d’expériences sur les défis futurs auxquels est confronté leur développement. Les participants à l’Atelier ont identifié la mondialisation et l’internationalisation des marchés comme le principal défi qui influence radicalement les problèmes que les organisations auront à traiter et la manière dont elles auront à le faire. Il a été reconnu que la mondialisation présente d’importantes opportunités pour les organisations en même temps qu’elle leur pose problème. Dans ce contexte, les organisations sont confrontées à un choix – le choix d’être réactives ou d’aborder les défis de la mondialisation d’une manière pro-active. Dans le passé, les organisations fonctionnaient souvent avec un rôle défini par leur mandat ou comme contrepartie des syndicats de travailleurs. Leur tâche consistait principalement à défendre la libre entreprise. Dans le monde d’aujourd’hui et dans celui de demain, cette tâche n’apparaît plus suffisante.

Aujourd’hui, il ne s’agit plus seulement de défendre la libre entreprise mais plutôt de la développer. Pour les organisations d’employeurs, cela signifie qu’il faut avoir une plus grande conscience du fonctionnement des entreprises et des problèmes qu’elles rencontrent pour s’établir et se développer. Elles auront donc à acquérir de nouvelles capacités pour soutenir les entreprises qui ont besoin de services spécifiques. Cependant, cela signifie aussi qu’elles devront être capables d’aider ces mêmes entreprises à identifier les besoins dont elles pourraient ne pas encore avoir conscience.

La tâche pour les organisations d’employeurs n’est guère facile du fait de la multitude d’interfaces qu’elles ont besoin de maintenir avec des parties aux intérêts divergents et souvent contradictoires. Un plan stratégique offre alors une approche systématique et un moyen pour la bonne gestion d’une organisation d’employeurs. Il aide l’organisation à identifier les besoins de ses clients, à analyser les opportunités importantes et à comprendre les problèmes que les entreprises rencontrent. Le plan est aussi un choix conscient opéré parmi différentes options de stratégies et d’approches à suivre. Mais le plan n’est pas une fin en soi. Il est un processus continu qui a besoin d’être suivi. Cela signifie que les parties les plus importantes d’un plan stratégique sont la mise en œuvre, la revue périodique d’avancement et la révision sur une base régulière de la validité des stratégies et des hypothèses qui y sont contenues. Le monde n’arrête pas d’évoluer et par

conséquent le plan a besoin d’un ajustement continu.

Cependant, il est important que le plan aide les organisations à être plus efficientes en faisant ce qui est nécessaire. Il convient également de

planifier les besoins futurs de formation en vue de progresser le long du sentier du plan de développement. Les services ont besoin de partir du niveau de l’entreprise et ainsi de refléter la vraie nature des besoins quotidiens de l’entreprise. Néanmoins cela ne suffit pas. Les organisations d’employeurs doivent aussi être capables d’anticiper et d’ajouter cette capacité d’anticipation aux services qu’elles offrent.

Auteur:Göran Hultin

Directeur du Bureau des activités pour les employeurs, BIT

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cdajuste_fr.pdf ()

Ce cadre est fondé sur une synthèse des recherches stratégiques et de réflexions collégiales menées depuis 2006 et bien avant sur les facteurs et conditions d’une contribution efficace de l’éducation et de la formation au développement de l’Afrique. Le processus lancé par l’ADEA lors de la phase préparatoire de la Biennale de Maputo au Mozambique s’est approfondi pour aboutir aux conclusions majeures de la Triennale de Ouagadougou au Burkina Faso en Février 2012. L’élaboration interactive et participative menée a impliqué toutes les parties prenantes.

Le cadre capitalise et structure les principales leçons tirées de ce processus d’analyse et de dialogue sur les expériences et les politiques d’éducation et de formation qui, en Afrique et ailleurs dans le monde, se sont révélées efficaces face aux défis et problématiques de croissance accélérée et de développement durable.

Il convient de préciser que la diversité politique, économique, sociale et culturelle de l’Afrique est une réalité qui n’autorise pas à proposer des solutions toutes faites à tous les pays sans considération pour les contextes spécifiques. C’est pourquoi le cadre doit être lu et utilisé comme un ensemble d’orientations de politiques et de stratégies génériques d’éducation et de formation permettant d’apporter des réponses à des problématiques et

défis largement partagés par les pays du continent face à l’impératif de développement accéléré et durable. Donc un travail de lecture et d’adaptation s’avère nécessaire pour chaque pays qui s’y engage en vue d’élaborer les réponses adaptées à son contexte spécifique.

Association pour le Développement de l’Education en Afrique (ADEA),avril 2012

cadre_strat-gique_de_pollitique.pdf ()

Repenser le concept de développement, des impasses d’un processus de standardisation des sociétés à la nécessaire émergence d’un sens historique

www.codesria.org/IMG/pdf/bend.pdf

Le développement a été et reste le principal cadre à partir duquel sont envisagées les sociétés africaines, leur transformation et leur insertion dans le monde. Cette problématique du changement et de l’évolution peut être située au niveau de la rencontre de l’Afrique avec la culture de l’Occident chrétien. Point de départ des Découvertes qui allaient précipiter l’Afrique dans le tourbillon du temps mondial, du commerce triangulaire à l’impérialisme européen du XIXe siècle prélude à la colonisation, la rencontre avec l’Europe chrétienne et l’expérience de l’altérité engendrera des questionnements lourds de conséquences sur l’histoire des relations entre l’Afrique et le « Centre ». Interrogations relatives à la conformité de ces peuples soudain « découverts » au critère d’humanité, interrogations quant au niveau de performance de ces sociétés. L’apostolat auquel s’apparentera la relation de l’Occident avec ces pays du tiers monde (Albagli 1991), se traduira par la propagation de la parole chrétienne, et ensuite par la diffusion des symboles du progrès et de la modernité contenus dans la panoplie du développement. Ses signes étant largement observables dans les sociétés occidentales triomphantes, le développement serait naturellement prescrit aux pays de fait sous-développés pour sortir de leur état d’arriération. Soutenant l’emprunt de modèles, de normes d’organisation sociale, la réflexion sur les moyens d’accélérer la croissance économique indiquerait l’itinéraire qui aurait logiquement dû déboucher sur l’industrialisation et le développement de l’Afrique.

Pourtant, alors que les pays africains, bénéficiant de l’assistance de ceux qui les avaient précédés sur cette échelle du développement s’employaient, au moyen de stratégies et de modèles élaborés dans le champ de l’économie du développement, à se libérer des entraves du sous-développement, les résultats se révéleraient peu probants. C’est que, le développement qui s’imposait alors aux sociétés africaines, loin d’être un concept neutre et loin de décrire un simple processus parfaitement reproductible, était profondément tributaire d’une culture et d’une vision du monde caractéristiques de la philosophie occidentale positiviste. Ainsi, à la place d’un changement social produit par la recherche d’un équilibre dans la dialectique endogène-exogène au cours d’un processus de transformation endogène de facteurs exogènes, de manière à faire émerger une nouvelle structure organisationnelle, c’est le schéma d’une hypothétique standardisation des sociétés sur la base d’un modèle unique qui se dessinait.

Au regard du paradoxe de l’évolution divergente entre les pays occidentaux et ceux du tiers monde, et des différentes déconvenues enregistrées par le projet unificateur dans les nouvelles sociétés d’expérimentation, il apparaît nécessaire de procéder à une critique, non pas uniquement des paradigmes, ou plutôt des quasi-paradigmes1, qui ont cours dans le champ du développement, mais également à une critique du concept en lui même, pour finalement poser les éléments qui pourraient permettre de le redéfinir, en lui donnant un sens par rapport au contexte dans lequel chaque société humaine est amenée à l’expérimenter. Une reconquête du sens qui ne peut s’opérer que par une inscription du développement dans l’histoire et la culture africaines.

Auteur:Pauline Bend:Directrice des programmes institut Panos Afrique de l’ouest-Dakar

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