Selon différentes études, le risque politique, entendu comme la probabilité de violence politique, en l’espèce le terrorisme religieux d’inspiration jihadiste et salafiste, a un effet négatif sur la croissance économique. Par exemple, l’instabilité politique est une fonction croissante de la pauvreté dans Londegran et Poole (1990) ou décroissante du taux de croissance de l’économie dans Alesina et al. (1992) et dans Calipel et Donsimoni (1994). Il apparaît notamment dans ces publications, que les dépenses de santé et le taux de scolarisation primaire réduisent significativement le risque politique, alors que les dépenses militaires l’accroissent. La paix et la sécurité sont indispensables au développement. Elles en sont à la fois un préalable important et une composante. Les relations entre Sécurité, Gouvernance et Développement sont non seulement universellement reconnues mais jugées très importantes. Beaucoup d’économistes s’accordent pour dire que les situations de conflit de plus de 7 ans entraînent une baisse de 15% du revenu par tête et peuvent faire chuter de 2 points le taux de croissance de l’économie nationale. L’absence de sécurité hypothèque le développement et réciproquement, la fragilité économique favorise les conflits et l’insécurité. La preuve par le tableau ci-dessous.
www.afdb.org/.../Tendances%20économique%20-%20Le%20développe...
L’accélération de la croissance et de la création d’emploi est un enjeu majeur pour les pays d’Afrique du Nord (AFN), qui sont confrontés à une augmentation rapide de leur population active. La prépondérance du textile habillement, et de la sous-traitance automobile au Maghreb, dans les structures industrielles et l’absence de spécialisation manufacturière alternative constituent des facteurs de fragilité. Dans ce contexte, de nouveaux secteurs de croissance et d’exportation doivent être identifiés. De tous les segments du commerce international, le secteur des services est celui qui connaît la croissance la plus rapide. Il devrait représenter 50 % des échanges mondiaux à l’horizon 2020. Cette croissance est tirée par les réductions considérables des coûts de transactions permises par les technologies de l’information et de la communication. Elle est facilitée par la libéralisation en cours du commerce et de l’investissement dans les services et les changements dans la structure de la demande mondiale Le secteur de la santé semble en particulier offrir des opportunités originales pour des exportateurs du Sud. En effet, les facteurs qui assuraient l’attractivité des systèmes de santé au Nord se sont progressivement banalisés. Dans de nombreux pays du Sud, la qualification des praticiens a notamment rattrapé celle des pays les plus avancés. Cette amélioration a permis à plusieurs d’entre eux de réduire leurs importations de service de santé et, au-delà, de devenir des exportateurs nets de services de santé.
Note économique Banque Africaine de Développement
www.sfer.asso.fr/content/download/.../B4+-+Duteurtre+et+al+final.pdf
Le marché joue un rôle central dans les transformations actuelles de l’élevage dans les pays du Sud. Cependant, les formes d’engagements marchands observées sur le terrain sont diverses, souvent éloignées des modèles d’organisation collective ou d’industrialisation promues par les projets de développement de l’élevage. Le présent article cherche à expliquer cette diversité et propose un modèle d’analyse pour raisonner l’accès aux marchés des éleveurs africains. L’approche proposée s’appuie sur un éclairage croisé de l’économie, de la sociologie et de la géographie pour comprendre la « construction sociale » des liens marchands. Elle repose sur des études de terrains menées dans des zones d’élevage agro-pastoral ou pastoral au Sénégal, au Mali et en Éthiopie. Les résultats soulignent que l’engagement commercial des éleveurs passe par trois niveaux d’enchâssement du marché dans le tissu social : (i) les « logiques productives » des éleveurs sont intimement liées aux systèmes de vie des éleveurs ; (ii) les débouchés sont fortement dépendants des règles marchandes négociées et de l’organisation des réseaux d’acteurs situés en aval et en amont de la production ; (iii) les marchés sont le reflet des dynamiques territoriales dans lesquelles s’inscrivent les activités d’élevage et de commercialisation des produits. Ces résultats soulignent la complexité des facteurs qui régissent l’accès aux marchés dans le cas de l’élevage africain, et la difficulté de rendre compte des « blocages » du développement de l’élevage commercial avec les seuls outils de l’économie.
Proposition de communication aux 4èmes journées « Sciences sociales » SFER-INRA-CIRAD
Rennes, Agro-campus Ouest, les 9 et 10 décembre 2010
Cette thèse s’interroge sur les effets des politiques protectionnistes sur le développement de l’élevage laitier sénégalais. En s’appuyant sur l’expérience des pays en développement on s’aperçoit que le lien causal entre politique commercial et développement n’est pas scientifiquement tranché. Les effets d’une politique donnée différent d’un pays à un autre et même d’une région à une autre dans un même pays. Il nous semble que le contexte dans lequel se trouve un pays ou une région ou un secteur au moment de la mise en place d’une politique commerciale est déterminant. Une analyse fine et détaillée du secteur laitier sénégalais a montré une forte dépendance du pays aux importations de produits laitiers notamment de lait en poudre et mis en évidence les nombreux facteurs en jeu et les interactions qui existent ou qui peuvent exister entre les consommateurs urbains, les unités de transformation, les producteurs, le marché mondial et les politiques nationales. Pour prendre en compte l’ensemble de ces éléments dans notre analyse un modèle sectoriel a été construit en tenant compte du risque, du temps et de la dimension spatiale. Trois grandes séries de simulation sont effectuées pour répondre à notre question principale et étayer nos hypothèses. La première qui porte sur les politiques tarifaire montre que ces dernières pénalisent les consommateurs et favorisent plutôt les unités intensives se situant dans la région des Niayes. La seconde qui concerne les politiques basées sur les subventions à l’investissement montre que de telles politiques sont favorables aux consommateurs et au développement du système paysan extensif mais restent très coûteuses pour les pouvoirs publics. La troisième qui est la combinaison des deux politiques économiques, permet le développement du système paysan extensif de la région du Ferlo sans pénaliser fortement les consommateurs et sans être très coûteuse pour le gouvernement.
Abdoulaye DIARRA ,Université Paris-Sud 11
L’article présente les principaux enjeux du développement du commerce électronique dans le
cadre de la régulation des échanges internationaux. Il montre dans un premier temps que si les
échanges électroniques internationaux restent marginaux, leur croissance annoncée nécessite
notamment un effort de réflexion dans la classification entre biens et services des « biens
numérisables ». Le développement du commerce électronique s’effectue au sein d’un
mouvement plus général de libéralisation des échanges et sont analysés, dans un second
temps, les enjeux du commerce électronique dans les négociations multilatérales. Enfin, et
dans un troisième temps, sont soulevées les questions de fiscalité indirecte et directe du
commerce électronique.
Philippe BARBET
Université de Paris 13 et CEPN-CNRS
La présente étude s’interroge sur les arguments qui militent en faveur de la préservation de la diversité culturelle dans un contexte de mondialisation croissante de l’économie. Après s’être penchée sur la signification et la portée du concept de diversité culturelle, elle propose deux arguments, l’un à caractère politique, l’autre à caractère économique, qui plaident en faveur d’une défense vigoureuse de cette dernière.
Ce document est un rapport établi pour les besoins de l’enseignement d’un module intitulé " Rapport du module Environnement Mondialisation » dispensé à l’Ecole Nationale Supérieure des Mines de St Etienne en 2003 par Younes El KADIRI et alii. Il aborde à la fois l’histoire de la mondialisation, ses facteurs dynamiques, sa contestation par les altermondialistes et antimondialistes, mais aussi ses aspects financiers et son impact environnemental.
Ce document est la somme des contributions de la conférence du CERDAF intitulée « L’Afrique dans la Globalisation économique ».Il se caractérise par le fait que la grande majorité des auteurs soit africains. La conférence a eu lieu les 29 et 30 novembre 2003 à Fribourg (Suisse). Le document propose 14 contributions qui couvrent divers aspects économiques de la globalisation en Afrique. Les articles peuvent être classifiés en trois catégories : la première partie rassemble les contributions qui circulent autour des relations internationales et des réalités nationales de l’économie. La deuxième partie s’occupe du rôle de l’Etat et des institutions internationales. Enfin, la dernière partie traite le thème du contexte de la globalisation : bien que la majorité des auteurs puissent être considérés comme économistes, les questions politiques, sociales et culturelles ne sont pas en reste
ap62.pdf ()
L’Afrique, que l’on disait totalement dévaluée et marginalisée au lendemain de la chute du Mur de Berlin, est-elle en train de voir sa position dans le mouvement de mondialisation réévaluée ? Le déclassement qui lui était promis cède-t-il la place à une dynamique de reclassement et, si oui, quels sont les facteurs qui plaident pour ce reclassement ? L’Afrique dont il s’agit ici est, précisons-le, celle du sud du Sahara uniquement. L’Afrique du Nord n’y sera évoquée que de manière implicite, sa trajectoire politique et économique au cours des vingt dernières années justifiant un traitement particulier même si, bien évidemment, la césure entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne, l’Afrique « blanche » et l’Afrique « noire » ne fait plus guère sens aujourd’hui, en partie, justement, du fait de la dynamique globalisante.
René Otayek
Université de Bordeaux, Sciences Po.
www.general.assembly.codesria.org/IMG/pdf/Rachid_Benlabbah.pd
L’horizon pacifique de l’Afrique n’est ni politique ni économique, mais culturel. L’Afrique du Nord n’en fait exception. Cette partie du continent africain n’échappera pas à la question de la diversité cultuelle, voire, dans une perspective future, à la plausible revendication par l’individu de la liberté de croyance et de conscience, au nom de l’universalité des droits de l’Homme. Notre réflexion peut sembler anticipative, cependant elle repose sur des manifestations tangibles. De plus, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie, sans évoquer les autres pays nord-africains, ont à des degrés semblables pris conscience de cet aspect de la vie de la société. Il ne faut pas oublier que l’islam, selon la lecture traditionnelle, ne reconnaît la diversité religieuse que sous la définition stricte de « minorité religieuse » et de « gens du livre ». Les droits universels et les intérêts économiques (la chine et l’Inde s’approprient au fur et à mesure l’hégémonie mondiale) obligeront au fur et à mesure à une redéfinition jurisprudentielle et théologique. L’étude qui suit tente d’approcher le comportement de ces pays devant ces variables et de faire entrevoir la possibilité de consensus là-dessus.
Rachid Benlabbah
Université Mohamed V –Souissi
www.general.assembly.codesria.org/IMG/pdf/Ibrahima_Niang-2.pdf
La question des relations entre les pays émergents et le continent est alimentée depuis quelques temps par une littérature très abondante, particulièrement celle concernant les nouvelles relations entre la Chine et l’Afrique, fruits d’une stratégie discrète et savamment entretenue par un activisme diplomatique et commercial chinois1, par la mobilisation d’énormes ressources financières destinées aux projets/investissements Sud- Sud depuis le début des années 2000 et la succession effrénée des forums et autres sommets Chine-Afrique, Inde-Afrique, ou encore Inde-Brésil-Afrique du Sud .Cette communication cherche à analyser la question des rapports entre l’Afrique et les pays émergents singulièrement avec la Chine dans une perspective prospectiviste afin de voir loin et penser global pour une stratégie africaine d’engagement. Elle n’a ni l’intention de faire l’apologie de la Chine sur ses prétendus bienfaits pour le continent au cas où ne l’aurait pas mesurée l’autruche africaine ; ni de siffler la fin des privilèges européens en Afrique ; encore moins de verser dans une certaine « Sinophobie ». Cette nouvelle maladie diagnostiquée dans la littérature occidentale par les thuriféraires de la Chine comme une maladie infantile de capitalistes névrosé, d’idéologues hystériques, de libéraux maniaco-dépressifs et en panne de propositions. Pour qui la Chine est une puissance prédatrice.
L’objet de cette communication n’est pas de défoncer des portes déjà ouvertes et de s’ajouter à cette littérature déjà abondante où chacun cherche à se faire peur, mais plutôt de voir comment l’Afrique peut reprendre l’initiative et créer sa voie en dehors de celles déjà définies par les puissances traditionnelles et émergentes. Il s’agira d’anticiper sur ce que seront dans l’avenir les relations entre l’Afrique et les pays émergents, opportunité ou
menace. De la sorte, non seulement l’avenir aura été préparé, mais il aura été appelé et compris par une stratégie d’engagement. C’est notre unique chance de ne plus voir les sociétés surprises ou les économies sont asphyxiées victimes de retards, d’inadaptations, qu’on pourrait éviter. Partant donc du principe selon lequel « la prospective suppose une liberté que ne permet pas l’obligation à laquelle nous soumet l’urgence », la question qui doit porter l’attention des Africains est celle-ci : Comment concilier les urgences et qui n’attendent pas et l’Avenir qui ne viendra pas de lui-même, mais doit être construit par un acte libre de volonté et d’imagination ?
www.general.assembly.codesria.org/.../Adolphe_Dansou_Alidjinou.pdf
Aujourd’hui, malgré l’aide de la communauté internationale et quoi qu’on ait pu penser de la nature et de la philosophie de l’Etat-Nation postcolonial, son impact sur le décollage des économies africaines a été très limité. Les africains portent, en fait, une grande part de cet échec du fait essentiellement de la mauvaise gestion. A la fin des années 90, face à la dégradation de la situation économique des pays africains, les institutions financières internationales changeaient de stratégie à l’égard de l’Afrique avec l’instauration de nouvelles conditionnalités. Face à la nouvelle donne, les africains s’engagèrent dans une série de réflexions sur les différents projets en cours depuis les grands bouleversements que connait le monde pour trouver de nouvelles voies afin de sortir de l’impasse.
L’on assiste à un renouveau doctrinal sur la question panafricaine. La prise de conscience de l’incapacité de chacun des Etats à faire face à ses défis majeurs marqués par la concurrence des grands ensembles économiques s’imposait comme une réalité évidente aux chefs d’Etats et de gouvernement africains. Elle leur dictait l’impérieuse nécessité de reprendre l’initiative et surtout d’innover pour sortir le continent de sa marginalisation. Un an avant le lancement de l’Union Africaine, les dirigeants africains adoptent le NEPAD dont l’objectif est le développement de l’Afrique par le biais de l’intégration et de la réalisation de grands projets économiques communs à l’échelle continentale. Un objectif qui permettra à l’Afrique de combler son retard et de favoriser son intégration à l’économie mondiale. L’Union africaine devra intégrer l’ensemble des structures existantes sur le continent et aboutir au marché commun à l’horizon 2025-2030 et aux « Etats-Unis d’Afrique ». Pour ce faire elle s’est dotée de structures sur le modèle européen considéré comme le plus réussi dans le monde aujourd’hui.
Parler de l’intégration politique et de la souveraineté des Etats suppose que des questions qui devraient être préalablement réglées ont déjà trouvé leurs solutions. Alors même que ce sont ces questions qui constituent comme des barrières à la possibilité de penser ce que représente l’intégration politique en Afrique. Ainsi, les trois conditions d’existence de l’Etat sont autant de questions à résoudre avant de donner un sens « réel » à l’idée de l’intégration politique en Afrique.
Auteur:Adolphe Dansou Alidjinou
Université Gaston Berger de Saint-Louis-Sénégal
www.general.assembly.codesria.org/.../Abdelali_Naciri_Bensaghir-2.pdf
Avec la libéralisation les pays du Sud se trouvent confrontés à un environnement commercial mondial où la concurrence est rétablie sur la base du potentiel concurrentiel de chaque pays et non plus sur les traitements préférentiels concédés par les pays du Nord à leurs partenaires commerciaux respectifs. Certes, l’intensification des échanges commerciaux autorisée par la libéralisation a profité à quelques pays émergents, mais, pour la plus grande partie des pays du Sud, la libéralisation a représenté un choc pour leurs structures socioéconomiques qui ont longtemps évolué dans un environnement protégé. L’assurance des débouchés qu’offrait ce cadre protecteur à leurs exportations n’a pas permis d’améliorer la compétitivité de leurs systèmes productifs. A ce niveau, l’expérience marocaine est riche d’enseignements. L’insertion du Maroc au commerce mondial est restée pour des décennies fondée sur la base de quelques secteurs exportateurs notamment l’agroalimentaire et le textile. Les difficultés des secteurs exportateurs marocains sont d’ordre structurel dans le sens où la compétitivité de ses produits n’est que le reflet de l’amélioration des performances de son système productif en termes de capacités de production, de progrès technologique et d’accumulation du capital.
Auteur:
Abdelali Naciri Bensaghir
Université Mohammedia
Ce texte a été rédigé dans le contexte de la préparation de la convention de Lomé de 2000 qui devait réviser le partenariat entre l’Europe et les ACP. C’est une analyse très fine de la convention de partenariat à travers le recueil d’avis et d’expériences d’acteurs qui ont ou qui sont au coeur du dispositif institutionnel d’animation de ce partenariat. Le texte sert aussi de vivier pour animer des séminaires de réflexion sur la coopération européenne en général et celle avec les ACP en particulier. Et en cela, il s’avère comme un précieux et stratégique matériau pour alimenter la réflexion de la troisième conférence des JAGA qui porte sur l’Afrique qui renégocie sa place dans le monde.
206mettrelacooperationeuropeenneauservicedesacteursetdesprocessusdedeveloppement.pdf ()